Le président de l’Organisation tunisienne pour une sécurité citoyenne, Issam Dardouri, a qualifié d'”inéquitables” les sentences prononcées par la Cour d’appel militaire dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution, n’écartant pas qu’il y ait un « marché pour ne pas dévoiler l’identité des vrais meurtriers».
«Ces verdicts représentent un acte d’ingratitude envers la révolution», a-t-il lancé lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Tunis et ayant pour thème “l’agent de l’ordre en Tunisie entre le marteau des instructions et l’enclume des procès”, réclamant l’ouverture du dossier des “snipers”, compte tenu de son poids dans les verdicts rendus.
Selon Dardouri, «les déclarations de l’ancien ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, relatives aux incidents dits “de la chevrotine” à Siliana reviennent à se dérober de la responsabilité en en portant le chapeau au personnel sécuritaire de terrain» et représentent «une tentative de faire pression sur la justice et de l’amener à condamner une partie déterminée».
Dardouri a par ailleurs mis en cause « certains partis politiques », qu’il a accusés d’avoir pris le contrôle du fonctionnement de certaines unités sécuritaires et de leur ordonner d’exécuter certaines opérations sans en référer à leur hiérarchie. Il a annoncé, à ce propos, qu’une plainte sera déposée, en rapport avec le dossier de la sécurité parallèle.