La 31ème édition du Salon national de l’artisanat a été inaugurée, vendredi, au parc des expositions du Kram, par le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa.
M. Jomaa a annoncé qu’une stratégie est en cours de préparation, en vue de promouvoir le secteur de l’artisanat, dans le cadre d’une approche participative entre les ministères concernés, qui oeuvreront à la solution des difficultés que connaît l’activité artisanale.
Cette stratégie vise à encourager et renforcer les initiatives privées dans ce secteur qui joue un rôle important dans la dynamisation du circuit économique et la création d’emplois.
Le chef du gouvernement a également, appelé, à la conjugaison de tous les efforts pour réussir la saison touristique et en faire un moteur efficient, pour le développement du secteur de l’artisanat.
Le chef du gouvernement qui était accompagné des ministres chargé des affaires économiques, du Commerce et de l’artisanat et de la Culture ainsi que de la présidente de l’UTICA, a visité plusieurs stands et a été à l’écoute des préoccupations des artisans.
Le ministre de la Culture Mourad Sakli a indiqué, à l’agence TAP, qu’un projet est en cours de réalisation, avec le département du Commerce et de l’artisanat, pour la création de centres régionaux du patrimoine immatériel, en vue de faire connaître le savoir-faire traditionnel et la richesse des compétences humaines. L’objectif étant de leur permettre de se fixer dans leurs régions et les préserver pour pérenniser ce patrimoine et ces références historiques, pour les générations futures.
Exposent à cette foire, 580 participants sur une superficie de 15 000 m2, dont 420 artisans tunisiens venant des 24 gouvernorats du pays. L’Algérie sera l’invitée d’honneur de l’édition 2014, du Salon national de l’artisanat, avec une forte participation (11 artisans). En outre, pour la deuxième année successive, un hommage au “Mâalem” (maître artisan reconnu dans sa professions) est prévu à l’occasion du salon.
Organisée à l’initiative de l’Office National de l’Artisanat (ONA) et de la Fédération Nationale de l’Artisanat (FNA), cette édition regroupe divers produits artisanaux, dont le tissage, la poterie, les bijoux, les habits et les accessoires de mode, les senteurs, la pâtisserie traditionnelle, la décoration d’intérieur, l’artisanat d’architecture, l’art de la table, les meubles traditionnels
Le secteur de l’artisanat compte 76 filières, 1455 entreprises artisanales et 523 entreprises exportatrices. Quelque 142 mille artisans et artisanes exerçent en Tunisie. Le secteur de l’artisanat contribue à 2% des exportations nationales pour une valeur de 559 millions de dinars et créent près de 7184 postes d’emploi.
Un espace est réservé, dans ce salon, aux nouveaux promoteurs dans le secteur, soit 50 artisans issus de toutes les régions du pays. Ces promoteurs bénéficieront d’une participation gratuite, en vue de les aider à se positionner sur le marché et à enrichir leurs expériences.
Plusieurs autres espaces sont également aménagés pour accueillir des structures d’encadrement, des associations et des centres techniques opérant dans le secteur outre celui dédié à l’animation pour enfants.
Aussi, deux espaces de compétition sont aménagés au sein du salon. Le premier est réservé aux “olympiades du tapis”, un concours national pour l’artisane la plus rapide dans le tissage du tapis, alors que le second abritera un concours national du meilleur habit traditionnel masculin.
Trois prix de 3000, 2000 et 1000 dinars sont réservés aux lauréats de chaque concours.
Dans le cadre de l’édition 2014 du Salon, à laquelle 130 mille visiteurs sont attendus, l’ONA lancera sa première campagne de sensibilisation à la consommation du produit tunisien, dont le slogan est “Authenticité, Création et Qualité, une bonne raison d’acheter le produit artisanal tunisien”.
Le programme de la manifestation prévoit des tables rondes et des ateliers de réflexion. Les acteurs du secteur et des experts s’y retrouveront pour débattre des thèmes consacrés à l’export, à la protection du produit artisanal de la contrefaçon et au rôle de la société civile dans le développement du secteur.