Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, a indiqué que, malgré la complexité de la situation en Libye, des démarches sont toujours en cours pour « garantir le rapatriement, sains et saufs, des deux otages tunisiens enlevés à Tripoli ».
Mehdi Jomaa s’exprimait dans une déclaration de presse à l’issue de la réunion périodique du Conseil national de sécurité, tenue sous la présidence du président de la République provisoire Moncef Marzouki et consacrée à l’examen des dossiers de l’opération militaire au mont Chaambi et de l’enlèvement d’un diplomate et d’un employé local de l’ambassade de Tunisie à Tripoli.
Pour le chef du gouvernement, les enlèvements menés « à des fins de pression ou de chantage constituent une nouvelle forme de terrorisme pour la gestion de laquelle la Tunisie n’a pas d’expérience ».
Il a fait état de la mise en place d’une cellule de crise pour le suivi de cette affaire et d’un dispositif de prise en charge des familles des deux otages, des diplomates et des familles tunisiennes en Libye. Le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a déclaré de son côté à l’agence TAP que la cellule de crise (comprenant des représentants des présidences de la République et du gouvernement, de plusieurs ministères et de certains organismes concernés) se réunit chaque jour pour faire le point de la situation des Tunisiens kidnappés en Libye.
Il a indiqué être en contact permanent avec son homologue libyen qui, a-t-il dit, a donné des assurances sur le fait que le gouvernement libyen a des canaux de communication avec les ravisseurs afin de veiller à la sécurité des Tunisiens. Interrogé sur la réduction de la présence diplomatique tunisienne en Libye, il a affirmé qu’il s’agit d’une « mesure ordinaire de précaution destinée à garantir la sécurité des Tunisiens », précisant que la mission diplomatique « se limitera aux prestations de services à la communauté tunisienne ».
Hamdi a encore déclaré avoir demandé aux autorités libyennes, depuis plus de deux mois, d’assurer une protection suffisante aux missions tunisiennes en Libye, annonçant de nouvelles mesures de sécurité pour renforcer la protection de l’ambassade et des consulats tunisiens dans ce pays.
A une question relative à la séquence vidéo d’un des deux otages tunisiens et interprétée comme une tentative d’intimidation, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que « la décision de la Tunisie de ne pas céder au chantage avait été prise au niveau des Présidences de la République et du gouvernement ».
Ont pris part à la réunion les trois présidents, les ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Finances, de même que l’ambassadeur de Tunisie en Libye.
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