En battant Lyon au Stade de France (2-1), le Paris Saint-Germain s’est offert samedi soir la Coupe de la Ligue, un sacre qui lui permet d’oublier ses récents déboires et d’étancher – un peu -sa soif de titres.
Un revers aurait fait mauvais genre pour les Parisiens après une élimination amère en Ligue des champions contre Chelsea et une défaite face à la même équipe de Lyon en Ligue 1 dimanche dernier (1-0).
Le PSG s’est évité une crise ouverte grâce à deux buts signés Edinson Cavani (4e et 33e), sur lequel pèse la lourde responsabilité de prendre le relais de Zlatan Ibrahimovic en attendant que le Suédois guérisse d’une blessure à la cuisse.
La Coupe de la Ligue n’est peut-être pas la plus prestigieuse mais elle permet à Paris d’améliorer son bilan de la saison dernière, à moins d’un incroyable coup de théâtre en championnat. Il y a un an, sous les ordres de Carlo Ancelotti, le club s’était contenté du titre de champion de France et d’un quart de finale européen – comme cette année – mais il avait échoué dans les deux Coupes nationales. “J’avais dit aux joueurs qu’on était en train de réaliser une très belle saison.
Mais, pour qu’on s’en souvienne, il fallait la couronner de titres”, a expliqué l’entraîneur parisien, Laurent Blanc, une fois la coupe remise. “C’est bien de voir des expressions joyeuses, alors qu’il y a une semaine ou dix jours c’étaient des expressions tristes””, a-t-il poursuivi.
Après les revers contre Chelsea et Lyon, le doute commençait à s’installer sur la capacité des joueurs de Laurent Blanc à rebondir. Il a fallu à peine quatre minutes pour dissiper cette interrogation, le temps pour Edinson Cavani d’inscrire le premier but, tout en opportunisme, au terme d’une action menée par Maxwell sur le flanc gauche.
Par la suite, les Parisiens ont conservé la maîtrise des débats et il est vrai que les Lyonnais, discrets en attaque à une ou deux actions près, n’ont pas cherché à leur contester ce rôle jusqu’à la mi-temps.
Marco Verratti et ses coéquipiers n’ont pas eu besoin de donner la pleine mesure de leur talent pour dominer et inscrire un nouveau but sur un penalty sifflé pour une faute du gardien lyonnais sur Lucas (33e).
Et puis, tout à coup, le doute a ressurgi en début de deuxième période. A la 56e minute, alors que les supporters lyonnais commençaient à fatiguer dans leur virage, la défense parisienne n’a pas réussi à arrêter Alexandre Lacazette, lancé comme un TGV, qui a marqué d’une frappe de loin.
Ce but a redonné de la voix aux supporters de l’OL et un peu d’allant aux coéquipiers de Lacazette, qui ont lancé quelques attaques, sans toutefois aller au bout de leurs idées.
Comme en quarts de finale de la Ligue Europa face à la Juventus Turin, Lyon n’a pas paru ridicule (1-0, 2-1), mais comme en Ligue Europa, il s’est incliné. Après la rencontre, Rémi Garde, l’entraîneur de Lyon, a fait part de son agacement au sujet de l’arbitrage, et en particulier du penalty, sifflé à tort selon lui. Mais voilà: Paris a remporté sa quatrième Coupe de la Ligue. La précédente remontait à 2008, à une époque où le club ne régnait pas encore sur le football français.