Des militants de la société civile et des travailleurs du secteur du tourisme et de l’artisanat ont observé, jeudi matin, un sit-in pour protester contre l’annulation de vols internationaux vers Nice et Lyon (France), à partir de l’aéroport international Tozeur/Nefta.
Ce sit-in entre dans le cadre des actions pacifiques, à l’appel des composantes de la société civile, en vue de revendiquer le droit de la région à la promotion des activités aériennes, en raison de leur rôle dans la dynamisation du secteur touristique, comme le souligne des protestataires.
A ce propos, Makram Boukaoui, président du réseau actif de la société civile a considéré que l’aéroport est un élément de base pour les activités économiques et touristiques dans la région du sud-ouest.
Il a ajouté que ces mouvements de protestations vont se poursuivre jusqu’à la satisfaction de leurs demandes. Ces revendications portent, en particulier, sur le rétablissement des lignes, annulées récemment et de quelques autres lignes qui existaient ces dernières années, ainsi que sur la création d’une direction régionale de la compagnie Tunisair, afin de permettre la prise de décisions au niveau régional.
De son côté, Mohamed Nasr, président de la Chambre syndicale des propriétaires de commerces d’artisanat, a indiqué que “de nombreux privilèges ont été annulés pour l’aéroport international Tozeur/Nefta, citant les tarifs élevés des billets d’avion, par rapport à d’autres destinations de l’intérieur du pays”, précisant que les tarifs elevés détournent les touristes de la région vers d’autres moins chères.
Pour sa part, Mohamed Salah Akouri, président de l’association des propriétaires de calèches touristiques, a souligné que “cette activité a été lésée, à la suite de la faiblesse du trafic sur l’aéroport de Tozeur/Nefta qui est le dynamo du tourisme saharien”.
Le gouverneur de Tozeur, Mohamed Mansouri, a indiqué, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP, que le mouvement de protestation est légitime, en raison de l’importance des activités touristiques qui sont étroitement liées au trafic aérien.
Il a émis l’espoir que les négociations avec les parties concernées aboutissement au rétablissement des lignes avec les marchés traditionnels du tourisme saharien”. Dans le même sens, le gouverneur a souligné qu’il est devenu nécessaire de rouvrir les négociations avec l’Union européenne concernant l’open sky qui va permettre aux compagnies aériennes low-cost d’opérer sur l’aéroport Tozeur/Nefta, afin que Tunisair s’occupe des lignes à haut rendement.