Tunisie : Atelier de formation sur la convention CEDAW

La convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) fait l’objet d’un atelier de formation qui se tient les 16 et 17 avril 2014 à Tunis.

“L’atelier vise à mieux faire connaître la CEDAW et à expliquer son contenu aux représentants de la société civile et aux députés de l’Assemblée nationale constituante (ANC)”, a déclaré, à la TAP, Neila Chaâbane, secrétaire d’Etat chargée des affaires de la femme et de la famille.

Il s’agit, a-t-elle dit, d’un plaidoyer en faveur de la promotion des droits de la femme en Tunisie, notamment, après l’inscription de ces droits dans le texte de la nouvelle constitution du pays (articles 21 et 46).

Chaâabane a fait remarquer qu’on ne plus parler, aujourd’hui, de levée des réserves sur la CEDAW puisque ses dispositions sont actuellement conformes au texte de la nouvelle constitution.

“La Tunisie qui a ratifié cette convention depuis 1985 et le protocole additionnel en 2008, est appelée à respecter ses engagements d’autant que la nouvelle constitution tunisienne garantit la majorité des droits énoncés dans la CEDAW”, a-t-elle ajouté. Elle a fait savoir qu’un projet de loi cadre sur les violences faites aux femmes est en cours d’élaboration. Ce projet de loi qui sera probablement prêt d’ici novembre prochain, sera réalisé en concertation avec toutes les parties et tous les intervenants aux niveaux national et régional, a-t-elle dit.

Pour sa part, Leila Rhiwi, représentante d’ONU Femmes pour le Maghreb (Entité des Nations Unies pour l’Egalité des sexes et l’autonomisation des femmes) a indiqué que l’adoption de la nouvelle constitution constitue une avancée majeure dans le processus de transition démocratique et suscite de grands espoirs quant à la concrétisation des aspirations des citoyens tunisiens à leurs droits fondamentaux et à la liberté. Elle a estimé que la constitution actuelle offre plus de garanties pour les droits des femmes que celle de 1958.

“La constitutionnalisation de la parité, l’engagement de l’Etat dans la lutte contre les violences faites aux femmes ainsi que la sauvegarde des dispositions du code du statut personnel démontrent l’importance accordée aux droits humains des femmes et témoigne de la participation active des Tunisiennes à la réalisation de ce projet de société, a-t-elle signalé.

Manel Stambouli, coordinatrice du programme genre (violence basée sur le genre au Fonds des Nations Unies pour la population) (UNFPA) a évoqué les principaux droits inscrits dans la CEDAW tels que le droit au planning familial, le droit à l’information en matière de santé sexuelle et de la reproduction, l’accès aux soins de santé en particulier pour les femmes en milieu rural et le respect des droits reproductifs des femmes au travail.

Elle a signalé que les inégalités et la discrimination à l’égard des femmes sont des facteurs majeurs qui privent les femmes de la possibilité d’accéder aux meilleurs standards de santé physique et mentale. Des experts onusiens, des juristes tunisiens, des représentants de la société civile et des députés de l’ANC prennent part à cet atelier de formation.