Les employés de l’Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT) ont revendiqué, mardi, le départ de la présidente de l’organisation et des membres du bureau exécutif, dénonçant ce qu’ils ont qualifié de politique de “faux-fuyants et de faux- semblant” utilisée pour expliquer la situation financière de l’organisation et des raisons du non versement de la subvention accordée par l’Etat.
Les employés de l’UNFT ont boycotté la conférence de presse organisée par l’organisation au siège de la section régionale de Tunis, dénonçant l’attitude des membres du bureau exécutif, qui estiment-ils, n’ont pas accordé d’importance à leur souffrance et ne se sont souciés que des problèmes qui les opposent.
N’ayant pas perçu leurs salaires depuis des mois, les employés de l’UNFT se plaignent d’une situation matérielle très difficile. Radhia Jerbi, présidente de l’UNFT s’est montrée compréhensive à l’égard du personnel de l’organisation, soulignant que cette crise est sur le point d’être résolue grâce à l’avancement des négociations avec le gouvernement.
Elle a fait savoir qu’elle se réunira, cet après-midi avec la commission de financement public pour trouver une solution à ce problème.
“Le gouvernement, a-t-elle dit, assume l’entière responsabilité dans la crise au sein de l’UNFT qui remonte au mois d’octobre 2011 en raison du non versement des salaires du personnel”, ajoutant que le gouvernement n’a pas accordé d’importance, lors du traitement de ce dossier, à l’aspect humain.
Elle a, par ailleurs, ajouté que la démission du bureau exécutif de l’organisation peut compliquer la situation et provoquer de nouveaux retards dans le versement de la subvention, appelant les employés de l’UNFT à être solidaires et à renforcer la cohésion interne.