La direction régionale du développement du gouvernorat de Tozeur a recensé 49 projets publics qui font face à des obstacles à caractère foncier, financier et administratif, outre des problèmes émanant de la situation sécuritaire qui a régné dans la région, depuis l’année 2011.
Le suivi des projets en suspens et l’examen de ces difficultés et problèmes qui entravent leur exécution ou leur achèvement ont été au centre d’une réunion, au siège du gouvernorat, sous la présidence du gouverneur de la région, Mustapha Ben Moussa, en présence des membres de la commission nationale chargée du suivi des projets publics et des responsables des directions régionales.
Selon le coordinateur de cette commission nationale, Badreddine Mbarki, la mission de la commission est d’assister les directions régionales dans la recherche de solutions aux problèmes et obstacles auxquels font face les projets en suspens, et de l’aider à établir de nouveaux délais pour l’exécution des projets et leur suivi périodique.
L’exposé présenté, au cours de la réunion, par le directeur régional du développement, Fathi Belhaj, dévoile que les limites des réserves foncières, dans la région de Gafsa, ainsi que l’absence de fonds consacrés à l’acquisition des terres pour la réalisation des projets publics, en plus de la lenteur des procédures pour l’acquisition des terrains ou le changement de leur caractère et l’incapacité à appliquer les mesures légales d’expropriation, sont les principales causes qui entravent l’exécution de nombreux projets.
L’adduction des localités Ouled Chraïet et Ouled Thlijane au réseau d’eau potable, les deux centres de formation professionnelle de Metlaoui et d’El Gsar, l’aménagement de la zone logistique de Gafsa sud, la réalisation du centre de visite technique pour voitures automobiles à Metlaoui, la construction d’un collège à El Guettar, ainsi que le parachèvement des projets de la route périphérique de Gafsa et de la piste Medhilla/Mzinida, sont parmi les principaux projets en suspens. Les travaux de la réunion ont permis, d’autre part, de découvrir que les problèmes financiers et administratifs entravent pas moins de 14 projets, dans divers domaines.
Ils concernent, en particulier, le retard pris par les services centraux pour le déblocage des fonds programmés pour le financement des projets et la nécessité, souvent, de recourir, sous la pression des protestations sociales, à ajouter des éléments aux projets initiaux.
Il faut ajouter, aussi, la hausse des prix des matériaux de construction qui nécessite des fonds supplémentaires, la lenteur des étapes et des délais des études techniques, les procédures des marchés publics, le nombre restreint des entreprises de bâtiment de différentes spécialités, dans la région, et l’absence de volonté des entreprises à participer aux appels d’offres des projets, surtout dans le bassin minier. Un consensus a été établi, durant la réunion, autour de la nécessité d’unir les efforts et de coordonner des différents services régionaux et centraux, pour régler ces problèmes.
Les responsables régionaux ont appelé, en particulier, les services centraux à accélérer le traitement de nombreux dossiers fonciers, l’examen des demandes de la région concernant les fonds complémentaires pour certains projets et la libération des fonds consacrés à d’autres.