Le collectif de défense des familles des martyrs et blessés de la révolution ont réclamé “une mesure immédiate” consistant à interdire de voyage la totalité des prévenus impliqués dans les affaires des martyrs et blessés de la révolution, “qu’ils soient encore en état de détention ou ceux d’entre eux déjà remis en liberté. Il a, également, demandé “des garanties contre leur impunité”.
Le collectif a, également, souligné, lors d’une conférence de presse, mardi, à Tunis, “la nécessité de modifier au plus vite les lois relatives aux tribunaux militaires”.
D’après lui, la compétence de ces juridictions doit se limiter aux crimes et délits militaires, en harmonie avec les dispositions de l’article 110 de la Constitution. L’article en question dispose, en effet, que “les tribunaux militaires sont des juridictions ayant compétence pour juger des crimes militaires”.
Qualifiant de “mascarade judiciaire” les verdicts rendus, samedi dernier, par la Cour d’appel militaire de Tunis, le coordinateur du collectif, Amor Safraoui, a déploré que d’aucuns aient voulu faire de l’affaire des martyrs et blessés de la révolution une affaire de dédommagements”, “ce que refusent et les familles et les avocats de la défense”.
De son côté, Ali Mekki, président de l’Association nationale “Nous ne vous oublierons jamais!” de défense des droits des martyrs et blessés de la révolution, a accusé la justice militaire d’avoir “conclu des arrangements avec un certain nombre de responsables sécuritaires”. Il a annoncé l’organisation d’une marche, mercredi à midi, au départ du Tribunal militaire, en direction de l’Assemblée constituante pour dénoncer les verdicts rendus et demander que justice soit rendue aux familles éplorées.