Les agents et les cadres de la Société d’aménagement de Sfax El Jadida ont entamé, lundi, une grève de trois jours, à cause des “risques menaçant l’entreprise et les intérêts de ses agents”, selon les indications de Taieb Bahri, secrétaire général de la section de la Fédération du bâtiment de l’Union régionale du travail (URT) de Sfax.
Il a expliqué au correspondant de l’agence TAP dans la région que l’absence de la direction de l’entreprise aux réunions de conciliation qui se sont déroulées au siège du gouvernorat et dont la dernière en date, vendredi dernier, est à l’origine de cette grève.
Il a ajouté qu’une baisse des potentialités et des ressources financières de l’entreprise est devenue claire, surtout avec les retards de paiement des salaires, d’un moment à l’autre, le retrait de certains actionnaires du capital de l’entreprise, l’annulation de certains programmes, activités et études que la société comptait réaliser.
Pour sa part, le délégué des affaires économiques du gouvernorat de Sfax, Béchir Neffati, a indiqué que le problème entre la direction de l’entreprise et ses employés n’a pas trouvé de solution, ce qui n’a pas permis d’éviter la grève, surtout à cause de la situation financière difficile de l’entreprise, actuellement.
De son côté, le directeur général de la Société d’aménagement de Sfax El Jadida, Kamel Ben Brahim, a fait remarquer que la grève a été déclenchée pour des revendications sociales, que la société est dans l’incapacité de satisfaire à cause de ses difficultés financières, ajoutant que les travailleurs ont reçu leurs salaires mensuels, à l’exception de quelques redevances, primes et augmentations.
Il a indiqué, dans ce sens, que la situation difficile vécue par l’entreprise est due à certaines décisions administratives qui ont exigé, depuis 17 mois, d’arrêter les travaux du projet immobilier “Lotissement 23” où l’entreprise a dépensé des sommes atteignant 10 millions de dinars et qu’elle ne peut pas exploiter.
Ce projet avait reçu, dans le passé, toutes les autorisations légales, notamment l’accord de l’Institut national du patrimoine, avant son gel par le ministère de la Culture, sur la base d’une demande des composantes de la société civile, parce qu’il dépasse en hauteur la médina qui est classée monument culturel historique.
D’autre part, le directeur général a souligné que “la société a satisfait toutes les demandes provenant, depuis une année, de la municipalité de Sfax, dans le cadre des efforts consensuels, sans qu’il y ait eu de réaction positive de la part des autorités responsables, jusqu’à maintenant, afin de permettre à l’entreprise de reprendre le projet et résoudre sa crise aiguë”.