L’institut arabe des droits de l’homme (IADH) a organisé, lundi à la cité des sciences à Tunis, en collaboration avec le ministère des affaires sociales une journée d’information pour présenter leur programme commun sur la diffusion de la culture des droits de l’homme et son adoption dans les programmes et politiques du ministère.
Ce programme réalisé avec le soutien financier du programme des Nations unies pour le développement, vise essentiellement à diffuser la culture des droits de l’homme et à faire connaître les droits socioéconomiques.
Il s’agit, également, de renforcer les aptitudes des travailleurs sociaux pour qu’ils adoptent une approche fondée sur les droits de l’homme dans le processus de programmation, en plus de l’application de ces principes dans les plans et stratégies du ministère.
Abdelbasset Belhassen, directeur de l’institut arabe des droits de l’homme a souligné, à cette occasion, que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un processus de dialogue et de réflexion commune pour mettre en oeuvre l’accord de partenariat conclu le 25 janvier 2013 entre l’institut et le ministère et visant à renforcer le coopération et à diffuser la culture des droits de l’homme.
Il a ajouté que les enjeux de la transition démocratique en Tunisie exigent l’instauration d’un régime pluraliste et démocratique basé sur la bonne gouvernance et la justice transitionnelle à travers la mise en place d’institutions et d’instances de contrôle qui associent le citoyen aux affaires publiques.
Il a, en outre, souligné que la transition reste précaire et incomplète si elle laisse pour compte la volonté du peuple et son aspiration à la justice sociale. Belhassen a appelé toutes les parties à assumer leur responsabilité et à instaurer un système des droits de l’homme de manière à transposer le texte de la constitution dans des législations et instances de contrôle et de régulation, notamment, en cette conjoncture où la Tunisie fait face à la violence, au terrorisme et à une crise économique. Pour sa part, Fathi Touzri, défenseur des droits de l’homme a indiqué que le développement est une action technique complexe qui vise à mobiliser des ressources pour atteindre des objectifs déterminés.
Il s’agit, a-t-il dit, de créer un changement au sein de la société et au niveau des relations conformément à une démarche qui repose sur le respect des droits de l’homme.
De son côté, Chaker Selmi, travailleur social à la direction générale de la promotion sociale, a indiqué que le sondage réalisé auprès de 400 travailleurs sociaux relevant du ministère a bien défini les besoins en formation dans le domaine des droits de l’homme. Les résultats d’une étude réalisée par l’IADH sur le droit au travail seront présentés au cours de cette journée.