Les cadres et agents de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) ont appelé, dans un communiqué publié hier jeudi, à la démission de la présidente actuelle de l’organisation et de son bureau exécutif et la nomination d’un administrateur judiciaire à la tête de l’Union pour organiser un congrès “légitime” et assurer la gestion des affaires financières et administratives de l’organisation.
“Le bureau exécutif actuel a complètement échoué à sa mission de garantir les salaires du personnel de l’organisation outre la marginalisation de son rôle aux niveaux social, économique et politique”, précise le communiqué.
Les agents ont appelé à accélérer les procédures de versement de leurs salaires impayées, soulignant l’incapacité de la présidente actuelle à préserver les biens de l’organisation et son échec dans la restitution des propriétés saisies après la révolution.
Les agents et cadres de l’UNFT ont accusé la présidente de l’organisation ainsi que les membres du bureau exécutif “de travailler au service d’autres organisations nationales et de certains partis politiques outre la consécration de l’injustice parmi les membres du personnel”, selon le communiqué.
Les agents et cadres de l’UNFT observent une grève ouverte depuis le vendredi 4 avril dernier. L’un d’entre eux a entamé mercredi 9 avril une grève de la faim sauvage. Selon le communiqué, la grève a été décidée en signe de protestation contre “le non versement des salaires de tous les agents de l’UNFT depuis 14 mois et contre la politique mensongère de la présidente de l’organisation dans la justification de la situation financière et des raisons de non versement de la prime consacrée à l’organisation au titre de 2013-2014 ainsi que la dernière tranche de 2012.
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