Des experts ont affirmé vendredi que le cinéma arabe souffre d’une marginalisation au niveau de la production et du financement.
“La plupart des productions cinématographiques dans le monde arabe sont assujetties à la subvention de l’Etat qui fixe les lignes rouges et les conditions d’exploitation”, a expliqué le critique de cinéma marocain Ahmed Chouika à l’ouverture d’un colloque international intitulé “Perspectives du cinéma et de l’audiovisuel dans un monde arabe en devenir”.
Les financements étrangers sont tout autant soumis à un dictat et à une intervention au niveau du langage et du contenu, a encore précisé l’expert.
Il a relevé que les productions cinématographiques arabes reflètent des choix géographiques entre Maghreb et Moyen- Orient, affirmant “nous ne disposons pas d’une vision culturelle globale d’où des entraves au niveau de la diffusion de notre production au plan arabe”.
De son côté, le critique de cinéma Kamel Ben Ouanès a expliqué que les films arabes ne bénéficient pas d’une large diffusion et sombrent rapidement dans l’oubli, relevant l’absence du débat concernant les productions cinématographiques et la rareté des salles de projection.




