Tunisie – Gafsa : Reprise des travaux de construction de l’usine de Medhilla 2

Les travaux de construction d’une partie de l’usine d’engrais chimiques Medhilla 2 (Gouvernorat de Gafsa) ont repris, vendredi après-midi, par l’entreprise de bâtiment chinoise, en attendant que les deux autres entreprises coréenne et tunisienne reprennent, à leur tour, les activités, dans le chantier du même projet, après une suspension qui a duré environ trois mois.

Le directeur régional du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gafsa a indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que “l’entreprise chinoise a repris son travail pour la première tranche du projet consistant en la construction des deux unités de l’acide sulfurique et des utilités”. Il a expliqué qu’une correspondance a été envoyée aux entreprises étrangères et tunisienne pour les informer qu’elles peuvent reprendre leurs activités dans le chantier”.

Selon des sources concordantes, la reprise du travail a été possible après des négociations entre le représentant du ministère public et les grévistes. Le procureur adjoint de la République et porte-parole du tribunal de première instance de Gafsa a, pour sa part, indiqué à la correspondante de l’agence TAP qu’un accord a été établi avec les sit-inneurs, en vue de donner un délai aux autorités afin d’examiner les demandes.

De son côté, Tarak Mehri, le secrétaire général régional de l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT) a indiqué, dans une communication téléphonique avec la correspondante de la TAP, qu’un accord a été établi, mais il a réitéré le soutien de son organisation syndicale aux revendications des sit-inneurs à l’intégration automatique pour travailler dans cette usine.

Le ministère public s’était rendu, vendredi à l’aube, sur le site du chantier, accompagné d’unités de la garde nationale, en vue de garantir la reprise du travail par les entreprises étrangères et tunisienne. Le travail avait été totalement suspendu, durant environ trois mois, à la suite d’une grève ouverte et un sit-in observés par les employés dans les chantiers. Les entreprises chinoise, coréenne et tunisienne avaient informé les autorités tunisiennes qu’ils seront obligés de rompre leurs contrat si elles ne peuvent pas reprendre le travail avant le 15 avril 2014.