Houcine Abassi, secrétaire général de l’Union générale Tunisienne du travail (UGTT) a souligné vendredi la nécessité d’institutionnaliser le dialogue social et de promulguer une loi qui l’organise afin qu’elle soit un des fondements réels du développementdurable et un soutien effectif à la production des avantages préférentiels nécessaires pour la création d’une plus-value ainsi qu’un outil pour prévenir les conflits professionnels.
Lors de la séance inaugurale de la conférence tripartite sur le démarrage de la mise en oeuvre du contrat social tenue à Gammarth, Abassi a souligné que la philosophie du contrat social suppose une série de conditions dont essentiellement la représentativité, la bonne intention, la reconnaissance mutuelle, la transparence, l’accès à l’information et le respect des engagements.
Il a indiqué que pour sortir de la crise économique actuelle, il convient à tous de se doter de l’esprit de dévouement à la patrie et de citoyenneté en payant les impôts soulignant le besoin urgent en investissement pour mettre fin à la disparité entre les régions et réduire les taux de chômage et de pauvreté.
Il a, en outre, mis l’accent sur l’importance de promouvoir la valeur du travail et de renforcer la productivité et la rentabilité économique.
Le secrétaire général de l’UGTT a estimé qu’il est temps de revoir radicalement le modèle de développement conformément au texte du contrat social signé le 14 janvier 2013.
“Nous avons souhaité que l’Assemblée nationale constituante (ANC) constitutionalise le conseil national du dialogue social en tant que mécanisme constitutionnel permettant d’organiser les relations professionnelles dans le pays sur les bases du respect des droits et la promotion de la valeur du travail”, a-t-il indiqué.
Abassi a précisé que ce mécanisme pouvait contribuer à la réduction des conflits qui détruisent le pouvoir d’achat et portent atteinte à la dignité humaine et permet de consacrer les principes de la gouvernance participative et la responsabilité sociétale au sein de l’entreprise.
Il a fait remarquer que les sous-commissions chargées de la mise en uvre du contrat social seront bientôt formées.
Elles seront chargées d’examiner les projets de loi concernant les procédures d’institutionnalisation du dialogue social, le développement économique, le développement régional, la formation professionnelle, la sécurité sociale et les relations professionnelles et ce, avant de les soumettre aux parties concernées.