“La Tunisie lance, du 10 avril au 10 mai 2014, le mois de la propreté avec la participation de la société civile, des citoyens et des médias appelés à participer à l’effort national de propreté”, a annoncé, dimanche, le secrétaire d’Etat, chargé des affaires régionales et locales, Abderrazek Ben Khalifa.
Lors d’un point de presse tenu au siège du ministère de l’intérieur, Ben Khalifa a indiqué que 300 mille tonnes de déchets sont accumulées dans les rues dont 58% se trouvent dans 10 gouvernorats.
Selon la même source, environ 600 mille mètres cubes de déchets solides s’amoncellent dans les différentes régions du pays surtout que le volume des déchets de construction a augmenté de 30% au cours de 2013. Le secrétaire d’Etat a précisé que la majorité des municipalités ne disposent pas d’équipements nécessaires pour l’enlèvement des déchets.
Il a, à cet égard, indiqué que sur 1100 équipements destinés au ramassage et à l’enlèvement des ordures, 850 sont en panne. Vient s’ajouter à cela la baisse du rendement des agents de la propreté dont le nombre s’élève, actuellement, à 11 mille agents, a-t-il dit.
Ben Khalifa a indiqué que le nombre de certificats de maladie présentés par les agents de la propreté à la municipalité de Tunis est passé de 42 en janvier 2009 à 265 en janvier 2013.
Il a fait savoir qu’un accord sera signé, prochainement, entre la Tunisie et la banque mondiale pour le financement, moyennant des investissements estimés à 300 millions de dinars, du programme d’investissement communal afin de contribuer à l’amélioration du rendement des municipalités.
Le responsable a ajouté que les ressources financières extérieures des municipalités ont été renforcées en 2014 à la faveur de l’enveloppe attribuée par l’agence française de développement aux municipalités et dont la valeur s’élève à 30 millions de dinars, outre un financement de 82 millions de dinars accordé par la commission européenne.
Par ailleurs, Ben Khalifa a annoncé le démarrage de l’exploitation d’un nouvel espace à la décharge contrôlée de Borj Chékir utilisée par 34 municipalités ce qui permettra, selon lui, de développer le traitement des déchets au cours des prochaines années. La circulaire n°19 de l’année 2013 stipule que toutes les parties doivent être associées à la question de la propreté pour soutenir les efforts des municipalités chargées, notamment, de la collecte des déchets.