Le syndicat indépendant de l’union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (IJABA) a décidé d’observer une grève d’avertissement le mardi 8 avril 2014 pour revendiquer l’amendement immédiat du mode de scrutin actuel et l’instauration de l’aspect décisionnel pour les structures pédagogiques élues (conseils scientifiques et conseils de l’université).
Le coordinateur général d’IJABA, Nejmeddine Jouida a souligné, lors d’une conférence de presse, donnée vendredi à Tunis, que cette grève dont l’objectif est de gagner la bataille de la démocratie au sein de l’université tunisienne, intervient suite à l’obstination du ministère de tutelle qui, a-t-il dit, a ignoré les revendications des enseignants universitaires relatives à l’instauration du principe de l’exercice démocratique à l’université en tant que condition nécessaire et préalable à une réforme réelle du système d’enseignement, à la garantie de la qualité de l’enseignement et à la préservation des compétences tunisiennes.
Jouida a appelé le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à instaurer le mode de scrutin direct pour les présidents des universités et les doyens et l’aspect décisionnel pour les structures scientifiques élues.
Il a ajouté que les universitaires sont prêts à recourir à toutes les formes de militantisme, n’écartant pas la possibilité d’entrer en grève administrative pendant les examens de la session de mai 2014 si le ministère continue d’ignorer leurs revendications.
Le coordinateur général adjoint, Ziad Ben Amor a indiqué que le mode de scrutin actuel est un mode indirect mais non représentatif, ce qui bafoue les règles élémentaires de la démocratie, a-t-il dit. Il convient de souligner qu’IJABA compte 1200 adhérents.
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