Les établissements publics, éducatifs, administratifs, financiers et hospitaliers, à l’exception du service des urgences, ont suspendu le travail, jeudi, à Ben Guerdane (Gouvernorat de Médenine), à l’appel de l’Union locale du travail (ULT), en attendant que la sécurité et la protection soient garanties dans la zone.
En parallèle, la correspondante de l’agence TAP à Médenine a remarqué que les activités commerciales ont repris dans la ville, après un débrayage depuis le début de la semaine, dans le cadre d’un mouvement populaire pour revendiquer le développement et l’emploi. Le secrétaire général de l’ULT, Mohsen Lachiheb, a souligné que “les différents secteurs ont appliqué l’accord établi, mercredi après-midi, pour arrêter le travail, en raison des agressions et des menaces contre l’ULT, les personnes et les biens”.
Il a ajouté que “tous les établissements et les services publics doivent reprendre le travail dès que les causes de cette grève seront éliminées”. Des militants syndicalistes, réunis devant les locaux de l’ULT, où de la fumée est encore visible, ont fait part de leur détermination à défendre leur organisation et les revendications légitimes pour le développement de la zone. Ils ont ajouté que “le syndicat est une ligne rouge et qu’ils le défendront avec tous les moyens pacifiques disponibles”.
Une marche pacifique a, en outre, parcouru les artères de la ville, avec des slogans hostiles au gouvernement et demandant la part de la région dans le développement. Les différentes composantes de la société civile ont, pour leur part, tenu une réunion dans les locaux de l’association “Dignité et emploi”, pour l’examen de l’évolution de la situation et éclaircir des questions intéressant le mouvement populaire et le sit-in.
La réunion s’est achevée en rendant public un communiqué condamnant l’agression contre le siège de l’ULT de Ben Guerdane et appelant à la nécessité de “corriger le processus du sit-in qui a dévié de ses objectifs dans la revendication et la défense de demandes légitimes, pour déraper vers des agendas personnels et une plateforme exploitée par des individus mal-intentionnés qui veulent faire plonger la zone dans les troubles et la violence et la conduire vers l’inconnu et les risques terroristes”.
Le communiqué appelle, d’autre part, à “la constitution d’un comité pour l’encadrement du sit-in, à l’unité, la concorde et la réconciliation, au rejet de la violence et à la lutte contre toutes les tentatives d’agressions contre les personnes et les biens publics et privés”. Dans ce sens, les composantes de la société civile ont exprimé leur soutien au syndicat dans sa position concernant le débrayage dans les établissements publics, malgré sa décision, mercredi, de retour à la normale des activités commerciales, administratives et économiques dans la ville, soulignant son refus d’une grève sous une forme anarchique.
Certaines composantes de la société civile ont considéré, dans une déclaration à la correspondante de la TAP, que “l’ouverture du poste frontalier de Ras Jédir demeure la première solution permettant d’absorber la tension, en plus de la nécessité d’une intervention d’un membre du gouvernement pour annoncer un calendrier clair des projets programmés dans la région.
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