Le mouvement de protestation s’est poursuivi dans la ville de Ben Guerdane pour la 3ème journée consécutive, sur fonds de revendications économiques et sociales.
Des manifestants mécontents de la position de l’Union Locale du Travail (ULT) qui n’a pas, selon eux, adhéré à la grève générale décidée par des habitants de Ben Guerdane en début de semaine, ont attaqué le siège de l’ULT, structure locale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui a été pillé et incendié.
De son, côté, l’ULT, par le biais de son secrétaire général adjoint, Mohsen Lachehib, a indiqué dans une déclaration à la correspondante de l’agence TAP, que le syndicat soutien et défend les revendications de la région et dénonce fermement le pillage et l’incendie de son siège. Il a accusé «certaines parties» d’avoir commandité cette attaque, ajoutant que la justice qui a été saisie, dévoilera les auteurs de cet acte.
Il a condamné cette agression contre l’union locale du travail qui n’est pas la première du genre, rappelant que l’ULT a subi le même type d’agression à Médenine lors des manifestations au cours de laquelle le syndicat avait appelé le gouvernement de ne pas revenir sur sa décision de créer une faculté de médecine. Aujourd’hui, a-t-il déploré, la même chose se reproduit à Ben Guerdane alors que l’ULT soutien toutes les revendications de la région.
Selon Lachehib, l’agression perpétrée contre le siège de l’ULT est un acte condamnable et isolé et ne peut que donner une mauvaise image du mouvement de protestation qui réclame le droit au développement de la région.
Une marche de protestation s’est déroulée au troisième jour du mouvement de protestation. Les manifestants ont réclamé l’annulation du projet de l’autoroute et l’ouverture du dossier de Sabkhet Laadhibet ainsi que d’autres questions relatives au développement économique. Les administrations publiques, certains établissements scolaires et les commerces sont restées fermés.
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