L’honorable institution appelée Fonds monétaire international (FMI) est très attentive quant à la gestion de ses finances. C’est ce qui expliquerait que Georgia Albertine, sa représentante, séjourne aujourd’hui à la BCT. Le gouverneur de la Banque BCT, Chedly Ayari, aurait été “sollicité?” “Prié?” de lui offrir un bureau. Ce qu’il n’a pas manqué de faire et cela depuis plus d’une année, sachant que la BCT est une institution censée être un des symboles de la souveraineté nationale.
Subirait-elle, sans que nous le sachions, une surveillance rapprochée du FMI? En quelque sorte oui, car lorsque cette vénérable institution prête son argent, elle veut savoir à quoi il sert et surtout si “ses conseils, recommandations ou suggestions ou ordres très polis” sont suivis à la lettre…
Pire, elle est en droit d’exiger toutes les informations qui l’éclaireraient à ce propos. C’est ce qui expliquerait que le gouverneur de la BCT ait prié son staff de lui transmettre tout document pouvant “faciliter” son travail ou la rédaction de ses rapports.
Une honte! La Tunisie est-elle encore un État indépendant? Revenu au goût du jour et de l’attention internationale depuis que Mehdi Jomaâ est devenu Premier ministre, jouit de toutes les attentions de la première puissance mondiale et ses instruments financiers: FMI et Banque mondiale.
Les constituants nationalistes, férus des droits de l’Homme auraient dû être plus vigilants quant à la gestion des deniers publics et à la préservation des acquis de la République, au lieu de se mêler des affaires des autres pays. Pire, ils ont enfoncé encore plus un pays qui trouve de la peine à s’acquitter des salaires de ses contribuables en prenant le risque de se mettre à dos des pays qui ne sont jamais ingérés dans notre politique interne. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer!