Tunisie : Accord pour la protection de l’environnement et la propreté du milieu

Un accord dans le domaine de la protection de l’environnement et de la propreté du milieu a été conclu, lundi, entre les ministères de l’Intérieur et du Tourisme.

Cet accord, signé au terme d’une séance de travail consacrée à la recherche de solutions urgentes pour résoudre les problèmes liés à la propreté de l’environnement, prévoit l’affectation de crédits budgétaires de l’ordre de 3 millions de dinars au profit de 40 municipalités, classées “touristiques”.

La ministre du Tourisme, Amel Karboul, a indiqué que cet accord reconductible et d’ordinaire signé au mois de juillet a été, cette année, avancé en raison de l’acuité particulière de la situation environnementale qu’elle a qualifiée de “crise nationale”.

Elle a indiqué que cet accord prévoit, cette année, une nouveauté: une récompense sous forme de prime de 100 mille dinars pour les deux municipalités les plus performantes en la matière.

Chaque municipalité recevra la moitié du montant qui lui est alloué, a-t-elle relevé, alors que les 50 pc restants ne lui seront attribués qu’une fois les travaux réalisés et évalués par une équipe régionale.

Il a été également décidé, lors de cette séance de travail, l’organisation du “Mois de la propreté”, prévu du 10 avril au 10 mai 2014, avec la participation de la société civile, des citoyens et des médias, qui seront appelés à contribuer à l’effort national de propreté à travers des campagnes de sensibilisation.

Lors de cette séance, le Directeur général des Affaires locales, Mokhtar Hammami, a souligné la dégradation des principaux indicateurs de propreté environnementale en Tunisie qui, a-t-il dit, se manifestent par la prolifération des ordures ménagères, des déchets sanitaires et des remblais.

Il a, dans ce contexte, souligné que la décharge publique de Borj Chékir pourrait représenter une menace de catastrophe environnementale si des décisions urgentes ne sont pas prises d’ici six mois, la capacité de la décharge ayant atteint ses limites.

Il a précisé que le volume des ordures ménagères en Tunisie avoisine les 300 mille tonnes dont 85 pc sont accumulées dans 10 gouvernorats. Le directeur général des Affaires locales a, en outre, présenté des solutions pratiques pour sortir de la crise actuelle dont en particulier la dissolution, le remplacement ou la recomposition de 36 délégations spéciales d’ici fin avril 2014.

Il a, aussi, insisté sur la nécessité de procéder à un mouvement dans le corps des secrétaires généraux des municipalités, de réviser les textes juridiques et le système des taxes municipales et de rationaliser les recrutements.