Pour plus de trois Brésiliens sur cinq, une femme portant des vêtements provocants “mérite” d’être violée. C’est la conclusion d’une étude du gouvernement brésilien publiée cette semaine, et qui enflamme la toile depuis le début du week-end.
Comme le raconte le Huffington Post, l’Institut d’enquête économique du gouvernement a réalisé un vaste sondage sur les violences faites aux femmes dans le pays. A l’affirmation “les femmes portant des vêtements qui laissent voir leur corps méritent d’être violées”, 65,1% des 3810 Brésiliens interrogés ont acquiescé. “Dans la même veine, 58,5% des sondés considèrent que ‘si les femmes se comportaient mieux, il y aurait moins de viols'”, ajoute le Huff Post.
Les résultats choquants de ce sondage ont immédiatement provoqué une vague de réactions outrées, non seulement de la présidente Dilma Rousseff, qui a affirmé sur son compte Twitter que la société brésilienne avait “beaucoup de progrès à faire”, mais aussi de citoyens et d’activistes qui se sont mobilisés sur les réseaux sociaux.
En août 2013, Dilma Rousseff a promulgué une loi visant à protéger les victimes de violences sexuelles, critiquée par l’Église catholique qui y voit un premier pas à une légalisation plus ample de l’avortement, question sensible dans ce pays comptant le plus grand nombre de catholiques au monde (123 millions).