L’identification du concept de la sécurité globale aux compétences tunisiennes, dans les gouvernorats du sud du pays (Gabès, Médenine, Tataouine et Kébili), et leur participation dans la définition des conceptions et des solutions, en vue de régler tous les problèmes sécuritaires, économiques et sociaux qui se posent, ont été les principaux axes du premier forum inter-régional sur la sécurité globale, samedi, dans la ville de Douz (Gouvernorat de Kébili).
Cette manifestation est organisé sur le thème “La réalité et les exigences de la sécurité globale dans le sud tunisien”, sur deux jours, par le Centre tunisien des études de la sécurité globale, avec le soutien de la fondation allemande Heinz Riedel et le Centre de Genève pour le contrôle démocratique sur les forces armées.
Le directeur du Centre tunisien des études de la sécurité globale, Nasr Ben Soltana, a expliqué au correspondant de l’agence TAP à Kébili que ce forum est le deuxième du genre organisé par le Centre, après celui de Mahdia.
Il entre dans le cadre du rapprochement des concepts de la sécurité globale des compétences tunisiennes, en vue de connaître les problèmes dans les régions, afin de déterminer les meilleures solutions pour les régler et promouvoir les exigences d’une vie digne en se basant sur les richesses et les compétences de ces régions.
Dans ce sens, Ben Soltana a ajouté qu’en “incitant les compétences tunisiennes et en les aidant à prendre les rennes de l’initiative, il leur devient possible de déterminer une conception moderne de l’idée de la sécurité globale prenant en considération trois dimensions importantes qui sont le développement, la sécurité et la démocratie, dans le cadre d’une approche participative donnant la priorité à l’Homme, puis à la société et au système politique.
Pour sa part, le sous-directeur du Centre tunisien des études de la sécurité globale et chef du département des études militaires et de la planification, le colonel-major à la retraite Mokhtar Ben Nasr, a évoqué le rôle du forum pour la détermination d’un programme de développement pour le sud tunisien pouvant réduire la propagation du phénomène de la contrebande et instaurer un système global pour promouvoir les conditions de vie des habitants.
Il a expliqué que les gouvernorats du sud tunisien constituent la profondeur stratégique du pays et ont des frontières sur deux fronts, en plus de leurs spécificités géographiques et naturelles qui peuvent faire naître certains problèmes au niveau du contrôle des ses larges étendues frontalières.
Le colonel-major Ben Nasr a, en outre, indiqué que cette situation ouvre la voie à quelques opérations de contrebande, mais l’armée nationale tunisienne et les forces de sécurité ont réussi dans leur mission à réduire ces phénomènes, surtout à travers l’instauration de points de contrôle fixes et itinérants, outre la surveillance aérienne et la mise en place d’une zone militaire fermée qui a réduit “pour une grande part les risques de commerce illicite et de contrebande”.
Il a ajouté, à ce propos, que l’exploitation de la meilleure manière des richesses de ces régions et la consolidation de leurs potentialités humaines, pour l’instauration d’un système économique et social global et évolué, vont leur permettre de s’ouvrir sur de nouveaux horizons de développement garantissant aux habitants toutes les conditions d’une vie digne et de rompre avec la contrebande et le commerce illicite.
De son côté, le représentant du Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées a présenté la contribution de ce Centre.
Il a expliqué au correspondant de la TAP qu’elle vise, principalement, “le soutien aux Etats pour l’instauration des principes de l’Etat de droit qui imposent de multiples défis reliés, en particulier, à la promotion du développement humain et économique, et la modernisation du système sécuritaire, en vue de faire face à toutes les menaces, ainsi que le développement de la société et la lutte contre la pauvreté et la corruption de l’administration”.
Le programme de ce forum de deux jours comporte différentes interventions, notamment celles de Nasr Ben Soltana autour de “la réalité de la sécurité globale dans la région du sud tunisien, et celle du colonel-major Mokhtar Ben Nasr sur “le concept et les composantes de la sécurité globale” , en plus de celles de l’expert en économie, Ezzedine Ben Saïdane, autour de “la réalité et les défis de la sécurité globale dans le sud tunisien”.
Les travaux du forum comptent, aussi, la présentation de la carte sanitaire dans le pays et son rôle dans le système de la sécurité globale, ainsi que différents ateliers pour des débats autour des moyens de promouvoir la sécurité globale dans les gouvernorats du sud.