L’organisation de l’ISO n’a pas approuvé la proposition de tenir sa prochaine réunion, prévue pour le mois de septembre 2014, en Tunisie, à la suite de l’objection catégorique de quelques pays membres de l’ISO, dont en particulier les Etats-Unis et l’Allemagne. Ceci s’est produit lors de la réunion du comité d’experts de l’ISO qui a lieu à Madrid du 25 au 27 mars. Ce groupe qui est formé des experts les plus réputés parmi les pays membres de l’ISO et d’autres organisations et institutions internationales en liaison avec l’ISO est chargé de la rédaction de la nouvelle norme ISO 37001 contre la corruption.
Cette norme va avoir un caractère obligatoire et non pas d’orientation et permettra aux entreprises publiques et privées, ainsi qu’aux organisations de la société civile et aux partis politiques qui réussiront à l’intégrer dans leurs modes de management d’être certifiés par des organes de certification reconnus et indépendants.
On compte parmi les membres de ce comité le Tunisien Kamel Ayadi qui a participé à la réunion de Madrid en sa qualité d’expert représentant l’Organisation mondiale des ingénieurs dont il fut le président au milieu des années 2000.
A rappeler au passage que Kamel Ayadi a multiplié les contacts en marge de la réunion pour convaincre les délégations participantes à tenir la prochaine réunion à Tunis. Ses efforts ont été soutenus par plusieurs pays, à l’instar de la Grande-Bretagne, qui assure la présidence du comité, ainsi que la France, le Canada et l’Autriche. Ces pays ont montré une sympathie particulière à l’égard de la Tunisie considérant que le fait d’opter pour cette destination devrait contribuer à aider la Tunisie à retrouver progressivement sa place sur la scène internationale, sans compter que ce geste serait perçu comme un signal fort que le pays est en phase de se remettre de la période passée qui a été fortement marquée par le déclin de l’image de la Tunisie à l’étranger.
Les efforts déployés ont permis de créer un consensus presque général autour de la destination Tunisie, surtout que les autres pays candidats se dont désistés et que la décision fut consignée dans la motion finale de la Réunion.
Malheureusement, à la dernière minute, trois pays, en l’occurrence les États-Unis, l’Allemagne et l’Australie ont formulé une objection quant à ce choix, expliquant leur position par les consignes données par leurs gouvernements pour des raisons sécuritaires.
Il y a lieu de signaler que le choix final du pays devant abriter cette réunion a été reporté afin de donner le temps pour davantage de concertation. Mais avant d’espérer atténuer le véto américain, un travail de sensibilisation en direction de la délégation américaine est indispensable, surtout que l’image de l’ambassade en flamme est encore présente dans l’esprit du citoyen américain.
Le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, qui se rend en visite officielle aux Etats-Unis, du 2 au 4 avril, à l’invitation du président Obama, devrait donc, en toute logique inscrire ce point dans son agenda.