Une cérémonie a été organisée samedi au palais Eddiafa à Carthage par le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa en l’honneur des artistes et créateurs tunisiens de différentes spécialités.
“Nous sommes conscients de l’importance du rôle des artistes dans l’édification de la Tunisie nouvelle”, a dit le chef du gouvernement à l’adresse de l’assistance parmi laquelle le ministre de la culture Mourad Sakli.
Le chef du gouvernement a aussi affirmé la nécessité de discuter et de se concerter concernant toutes les questions importantes qui se posent. La politique du gouvernement dans le domaine de la culture est fondée sur la mise en oeuvre des principes contenus dans la nouvelle constitution qui affirme le droit du citoyen à une culture dans son acception la plus large ainsi que son droit à la propriété et à la protection de sa production, a encore expliqué M. Jomaa.
«L’Etat ne peut créer la culture mais il assume toutefois la responsabilité de garantir un climat propice à la créativité et à la production intellectuelle, littéraire et artistique”, a encore dit M. Jomaa, affirmant que la liberté demeure la principale garantie.
Il s’agit aussi de la responsabilité de faire connaître cet effort et cette production artistique à l’étranger pour valoriser la contribution de la Tunisie à la civilisation universelle, a encore dit le chef du gouvernement.
Le chef du gouvernement a aussi relevé son engagement à réactiver le conseil supérieur de la culture qui regroupera les principales personnalités du monde de la culture de différentes écoles artistiques, secteurs, générations et régions. “Ce conseil sera le garant de l’indépendance des hommes de la culture, de l’art, de la création. Cette structure protégera aussi leur liberté”, a-t- il dit.
Une révision des mécanismes de subvention des activités culturelles sera aussi prochainement engagée selon des critères “justes et agissants”, a assuré M. Jomaa. “L’appui à la production culturelle est une responsabilité de l’Etat quelque soit ses choix économiques”, a-t-il estimé, réaffirmant l’engagement à renforcer la décentralisation et la mise à niveau des institutions culturelles.
Un effort sera aussi déployé en vue de revoir la structure des manifestations culturelles et d’en faire un appui à l’activité touristique à travers une valorisation du patrimoine matériel et immatériel et l’insertion de la production culturelle dans le processus économique, a encore expliqué M. Jomaa.
« Le devenir de la culture demeure tributaire de son intégration dans le processus de développement et de l’implication du secteur privé », a-t-il soutenu.
“Ces projets sembleraient ambitieux pour un gouvernement provisoire dont le mandat ne dépasse pas une année. Notre action ne se limite pas au court terme puisque nous travaillons sur le long terme pour construire la deuxième République où la culture sera l’emblème et l’intellectuel sa conscience vivante », a conclu M. Jomaa.