Le secrétaire général-adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Mouldi Jendoubi, a appelé vendredi au lancement d’un dialogue sociétal pour identifier les obstacles à l’autonomisation juridique des pauvres”, considérant que l’absence d’une protection juridique des pauvres représente l’un des obstacles à la dynamisation des politiques publiques pour la lutte contre la pauvreté.
Il a précisé vendredi au cours de la séance inaugurale d’une conférence régionale, organisée à Tunis, sur “l’autonomisation juridique des pauvres” que l’autonomisation juridique constitue un des meilleurs mécanismes permettant de lutter contre la pauvreté et l’inégalité des chances et de bénéficier d’un travail décent permettant aux pauvres d’accéder aux institutions de l’Etat et aux services juridiques sans discrimination aucune.
“Environ 1,7 million de Tunisiens vivent sous le seuil de pauvreté et 75 pc d’entre eux, se trouvant dans les zones intérieures et rurales, sont privés des plus simples commodités comme le logement décent, l’eau et l’électricité” a-t-il précisé.
De son côté, le secrétaire général de l’Organisation Arabe des droits de l’Homme, Alaa Chalbi, a indiqué que l’autonomisation juridique des pauvres est basé sur quatre fondements : la garantie de l’accès à la justice, la protection des droits des ouvriers, la protection des droits de propriété des pauvres et des marginalisés, et le renforcement de leurs droits dans l’exercice des activités commerciales.
Le président de l’Institut Arabe des droits de l’Homme (IADH), Abdelbasset Ben Hassan, a indiqué que l’autonomisation juridique des pauvres est un concept profond basé sur la dualité entre le développement et les droits de l’Homme, en vue de lutter contre la pauvreté.
Il a considéré, dans ce sens, que la pauvreté qui est le plus grand ennemi des droits de l’Homme n’est plus un destin et une fatalité, mais le résultat de politiques injustes et inefficaces, ainsi que de l’hégémonie des intérêts et de la marginalisation du cercle de la production. Le président de l’IADH a, en outre, mis l’accent sur la nécessité pour la société civile d’adopter un nouveau discours permettant aux pauvres d’influer sur les institutions et d’élaborer les lois, et leur garantissant leur droit à une vie digne.
La conférence régionale sur “l’autonomisation juridique des pauvres” a été marquée par une présence importante de représentants d’organisations et d’associations maghrébines et arabes actives dans le domaine du développement et des droits de l’homme, ainsi que de juristes et économistes.
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