Des organisations nationales et internationales ont appelé la Tunisie et l’Union Européenne (UE) à coopérer dans le domaine de la migration en respectant pleinement les droits des migrants et des réfugiés, la promulgation des lois et leur mise en vigueur, conformément aux traités internationaux, et ce dans le cadre de l’application de l’accord “partenariat pour la mobilité Tunisie-UE”.
Ces organisations ont appelé, dans un communiqué rendu public mercredi, à “garantir la participation des organisations de la société civile en Tunisie et au sein de l’UE dans les négociations, la mise en ouvre et le suivi de l’accord “partenariat pour la mobilité”, officiellement signé entre la Tunisie et l’UE le 3 mars 2014.
Elles ont, également, demandé à ces organisations à s’abstenir d’appliquer les mesures qui ne respectent pas les droits de ces groupes, et en particulier l’accord sur le rapatriement des migrants et des demandeurs d’asile. Elles ont appelé, à cet égard, à instaurer une coopération efficace avec l’UE pour dévoiler la vérité sur la tragédie des migrants clandestins disparus en Méditeranée en 2011 et de venir en aide à leurs familles.
En outre, elles ont souligné la nécessité d’accorder la priorité à l’application des dispositions qui favorisent le respect des droits de l’Homme contenues dans la déclaration commune de l’accord, et notamment la réforme des politiques et du cadre institutionnel et juridique de la migration en Tunisie, l’application stricte du principe de non-refoulement aux frontières et l’intégration des citoyens tunisiens dans les Etats membres de l’UE ainsi que la consolidation de leurs droits sociaux, y compris la sécurité sociale et la lutte contre contre toutes les formes de discrimination et d’appauvrissement.
Les organisations ont exhorté la Tunisie à ratifier la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles, ainsi que les conventions 97 et 143 de l’Organisation internationale du travail (OIT), relatives aux travailleurs migrants. Elles ont aussi appelé, dans le même communiqué, le gouvernement tunisien à présenter l’accord “Partenariat pour la mobilité” à l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour établir un dialogue constructif sur ce protocole et identifier les faiblesses et les lacunes enregistrées dans la politique du gouvernement tunisien sur la migration.
Les organisations signataires de ce communiqué sont l’Union générale tunisienne des travailleurs, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, la Coordination des assises de l’immigration tunisienne, l’Association tunisienne des femmes démocrates, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme, l’Association européenne des droits de l’Homme, l’Union Internationale des droits de l’Homme, la Fédération internationale des droits de l’Homme, ainsi que l’Organisation Europe pour la migration.