Le président du parti du Mouvement national, Touhami Abdouli, a demandé au gouvernement de Mehdi Jomaa de revoir les nominations des délégués, des Omdas ainsi que celles des PDG et directeurs généraux des entreprises publiques et de ne pas s’arreter en bon chemin après le remplacement de 18 gouverneurs.
S’exprimant lundi à Tunis, lors d’une conférence de presse pour faire connaître son parti et ses positions sur les dossiers d’actualité, Touhami Abdouli a appelé aussi à la nécessité de mettre fin au mandat des députés dès l’adoption de la loi électorale et de réaffecter les fonds qui leur sont alloués au profit des sans-emploi.
Il a, en outre, expliqué la position de son parti au sujet de certains volets de la future loi électorale, à l’instar de l’« exclusion politique », estimant que seule la justice est habilitée à priver une personne ou une partie de son droit de participer aux élections.
Il a, d’autre part, proposé de répartir équitablement les sièges de la prochaine assemblée entre les élus de toutes les régions, à raison de dix députés pour chaque région, en moyenne.
Par ailleurs, Touhami Abdouli a appelé à la réconciliation nationale, une fois que les mis en cause auront reconnu publiquement leurs torts et fait amende honorable. Selon lui, les deux gouvernements de la Troika doivent eux aussi des excuses pour les torts qu’ils ont faits à la Tunisie.
Au sujet de la hausse du taux de l’endettement en Tunisie, Abdouli a estimé que celui-ci atteindrait les 50 pc du PIB vers la fin de l’année en cours. En 2015, la Tunisie sera dans l’incapacité de rembourser ses dettes, a-t-il ajouté. La plupart des prêts contractés ont été orientés à la consommation et aux recrutements au lieu d’être destinés à l’investissement et à la création d’emploi.
D’autre part, Abdouli a indiqué que le premier congrès du parti aura lieu le 14 juin prochain à Sfax pour élire son bureau exécutif.
Un candidat du parti pour la présidentielle sera désigné lors de ce congrès au cas où il n’y aurait pas de consensus autour d’un candidat issu du Front du Salut, a précisé Abdouli.
Il a réaffirmé l’attachement au Front du Salut qui, selon lui, pourrait avoir un poids électoral non négligeable sur la scène politique. Le parti du Mouvement national avait été créé le 25 juillet 2013. Il a rejoint, en février 2014, l’Union pour la Tunisie formé notamment de Nidaa Tounes, d’Al-Massar (Voie démocratique et sociale), du Parti socialiste et du Parti du travail patriotique et démocratique.