La classe politique tunisienne, toutes couleurs confondues, ne jure ces jours-ci que par Bourguiba. A défaut d’imaginaire et handicapés par l’incapacité de développer des discours mobilisateurs, destouriens, RCDistes, nahdhaouis, centristes, progressistes et société civile ne ratent aucune opportunité pour reconnaître, aujourd’hui, au fondateur de l’Etat moderne et au premier président de la Tunisie indépendante l’exploit d’avoir été, jusque-là, l’unique personnalité politique à avoir pu rassembler le peuple tunisien, à entrer en contact direct avec les Tunisiens, partout où ils se trouvent, et à les convaincre de ses options et valeurs.
Gros plan sur la réhabilitation historique d’un grand homme trahi par les siens et réhabilité par les femmes qu’il avait émancipées et par les progressistes qu’il avait éduqués.
L’objectif de ces nains politiques est simplement de resquiller et d’exploiter le capital sympathie dont jouit, encore, le défunt Bourguiba auprès de son peuple pour essayer de le courtiser et de grignoter des gains électoraux.
Quand Bourguiba force le respect de ses ennemis
Ainsi, le président PROVISOIRE de la République, Moncef Marzouki, qui tirait à boulets rouges sur le combattant suprême, au début de son squat du palais de Carthage, n’a-t-il pas déclaré sur les ondes de radio Monastir que “sans Bourguiba, il n’aurait jamais étudié et ne serait pas devenu médecin puis président de la République“?
Pour sa part, le gourou Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, qui avait toujours refusé de réciter la fatiha à la mémoire de Bourguiba et de lui souhaiter la miséricorde de Dieu (Rahimahou Allah), fait un tour de 180 degrés et reconnaît, tout récemment, sur le plateau de la chaîne Ettounsia, le mérite de Bourguiba d’avoir fondé un Etat moderne.
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