Féerique, lumineuse, telle est l’exposition de Mohamed Zouari où sculpturo-peintures et dessins encrés à l’or marqués, illuminent les cimaises de la galerie Saladin à Sidi Bou Said jusqu’au 3 avril prochain.
Cet artiste plasticien façonne, reconstruit et déstructure les sculptures qui se révèlent avec de la glaise qu’il façonne à sa guise, la résine qu’il malaxe, pétrit et pétrifie sous la toile, pour lui redonner vie, couleur et relief, toute une symbolique qui surgit des oeuvres où les couleurs irisées font miroiter le rêve ou bien révèlent bien des cauchemars.
Cet artiste interpelle par les thèmes qu’il choisit puisés de l’histoire, à l’instar d”El Hallej”, et d”El Hajjej”, ou bien de la littérature, avec le Coq des Mille et une nuit de Chahrazed à qui la belle dit “Bonjour mon sauveur”.
L’artiste rend aussi hommage à son quotidien avec des marines où le poisson est omniprésent et aux femmes langoureuses qui prennent leur envol, dans un espace parfois surréaliste, pour un voyage dans le rêve.
Colombes et colombines s’enfuient ainsi dans le ciel dans dessins marqués par le cubisme de Picasso ou par la touche de Jalel Ben Abdallah qui est de loin dépassée par un travail plus précis et en relief, où l’or jaillit du pantalon bouffant de la belle rehaussé de calligraphie arabe aux courbes interminables qui longent le corps enrobé de lignes magnifiques le temps d’une exposition.