“Les perspectives du développement régional dans la région du Nord-Ouest dans le contexte économique actuel”, tel est le thème d’une journée d’étude, qui a été organisée samedi, à l’Ecole Nationale d’administration (ENA) à Tunis, à l’initiative du Centre de Réflexion Stratégique pour le Développement du Nord Ouest.
Au cours de cette journée, les participants ont débattu de la situation économique dans le pays et des obstacles ayant retardé la réalisation des projets de développement dans les quatre gouvernorats du Nord Ouest (Jendouba-Le Kef- Béja-Siliana).
“La situation géographique et climatique de la région du Nord-Ouest, les difficultés budgétaires, l’insuffisance de la main d’oeuvre suite à la migration de la population, la faiblesse de l’administration au niveau central et régional aprés la révolution et le terrorisme, sont des facteurs ayant entravé l’investissement dans la région” a souligné Kamel Ayadi, président du Centre de Reflexion Stratégique pour le développement du Nord Ouest, dans une allocution introductive.
De son côté, M. Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie et membre fondateur du Centre a insisté sur le fait que “la priorité doit être donnée au développement régional” et ” au développement de proximité” qui est selon lui, “la clé de la réussite ou de l’échec du gouvernement Jomaâ”.
Par ailleurs, Ayari a effectué une analyse rétrospective des indicateurs économiques et financiers de la Tunisie depuis 2010 jusqu’à 2014.
Il a appelé à l’organisation d’une conférence économique nationale afin de parvenir à un consensus sur les stratégies de développement. Il a également indiqué qu’une équipe d’experts se penche actuellement sur l’élaboration d’un plan de développement à moyen terme et d’une stratégie nationale de développement régional.
Dans son intervention, Samir Lazaar, directeur général du développement régional, au secrétariat d’état du développement et de la coopération internationale, a dressé un état des lieux des projets publics programmés au Nord-Ouest, mettant l’accent sur les problèmes fonciers et d’autres liés au refus des citoyens de céder leurs terres. Ces interventions ont été suivies par un débat autour des solutions possibles pour rendre la région du Nord- Ouest plus attractive pour les investisseurs.
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