Contrairement aux trois premières années post révolution, la commémoration de la Fête de l’Indépendance est bien visible, cette année. Les artères de la capitale étaient pavoisées aux couleurs nationales.
Des Tunisiens de tous bords ont afflué en centre-ville pour célébrer cette glorieuse fete en reconnaissance des sacrifices consentis par les ainés pour libérer le pays du colonialisme et asseoir sa souveraineté et sa pérennité. L’emblématique Avenue Habib Bourguiba connaît, en ce 20 mars 2014, une animation particulière sur fond de musique et sous l’oeil vigilant de la police.
Le Mouvement Ennahdha s’est manifesté par un rassemblement sous le signe : « unité », « consensus », « sauvegarde des objectifs de la révolution », « la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, ayant pour religion l’Islam et pour langue l’arabe» (Article 1 de la constitution de la première et de la deuxième République).
La Ligue nationale de protection de la révolution a, elle, aussi, investi l’esplanade du Théatre municipal en scandant des slogans contre la « spoliation » des richesses du pays.
L’Union pour la Tunisie a choisi d’organiser une conférence ayant pour thème la situation socio-économique dans le pays et l’état des finances publiques. Pour sa part, l’Alliance démocratique s’est penchée sur la question de la constitutionalité des lois.
Par ailleurs, la Galerie de l’information abrite, du 19 au 22 mars, une exposition documentaire sur la lutte du peuple tunisien contre le colonialisme, à travers les régions, depuis 1952 jusqu’à l’autonomie interne, en 1955, et la victoire finale avec l’accession à l’indépendance, en 1956. L’exposition relate, également, les premières années de l’édification de l’Etat moderne et présente des extraits des discours du leader Habib Bourguiba.