Le projet de la Déclaration universelle de la démocratie pour les Nations Unies a été présenté, lundi après midi, à la bibliothèque nationale de Tunis lors d’une conférence organisée à l’initiative de l’Association tunisienne pour les Nations Unies (ATNU) à l’occasion de son 50ème anniversaire.
« La Déclaration universelle de la démocratie est une initiative de Federico Mayor, ancien directeur général de l’UNESCO lancée en 2012 dans le cadre du Forum mondial de la démocratie », a indiqué Ghazi Gherairi, secrétaire général de l’Académie internationale de droit constitutionnel.
« Cette Déclaration s’inscrit dans l’esprit et la forme de la Déclaration universelle des droits de l’Homme », a-t-il ajouté. Gherairi a précisé que « la Déclaration universelle des droits de l’Homme garantit le respect des droits de l’individu et des droits collectifs. Mais il est toujours important, a-t-il dit, de consolider l’acquis démocratique dans un pays où la démocratie est en place et d’aider à l’universalisation de la valeur démocratique ».
« Actuellement il n’existe pas une norme universelle du droit international qui impose la démocratie et donc cette démarche, à mi-chemin entre le droit et la morale, entre la politique et la législation internationale, est à saluer », a-t-il fait remarquer. Il a souligné l’importance pour la Tunisie de passer par ce processus.
Pour sa part, Ahmed Ounaies, président de l’ATNU a estimé que la Tunisie est en mesure d’endosser cette initiative et d’en faire un point à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations Unies afin que ce projet soit adopté lors de son 70ème anniversaire en 2015.
De son côté, Federico Mayor, a estimé que le moment est venu pour que les Nations Unies adoptent la Déclaration universelle de la démocratie. Il a indiqué que les principes démocratiques comme la justice, la liberté, l’égalité et la solidarité intellectuelle et morale doivent être consacrés dans toutes les sociétés.
Mayor a évoqué l’importance d’enraciner certaines valeurs comme le partage, la paix, la solidarité et la responsabilité. Il a mis l’accent sur la nécessité de permettre l’accès des femmes, tout comme l’homme, aux postes de décision outre la consécration de la liberté d’expression et l’importance d’être à l’écoute du peuple.
Le conférencier a indiqué que la Déclaration universelle de la démocratie sera le cadre de l’application des droits de l’Homme à l’échelle mondiale.
« La Déclaration universelle de la démocratie est nécessaire et urgente pour réorienter à l’échelle personnelle, locale et globale le comportement et la gouvernance des sociétés humaines », a-t-il soutenu. Il a ajouté que les temps de l’histoire sanglante du pouvoir absolu masculin sont terminés et que l’espèce humaine est capable de changer son avenir à travers la parole et le dialogue et non à travers la force.
Le projet de la Déclaration universelle de la démocratie comporte des articles sur la démocratie politique, économique, sociale, culturelle et internationale outre les devoirs envers la démocratie.