Le président de l’Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar était, ce lundi, à Genève, où il a participé aux travaux de la 130e session de l’Union interparlementaire (UIP).
Il y conduit “une délégation pluraliste” comprenant les députés Fethi Letaief du Front populaire, Nadia Chaabane du parti Al- Massar, et Soulef Ksontini du Mouvement Ennahdha, apprend l’agence TAP auprès du chargé de communication de la présidence de l’ANC, Mofdi Messeddi. La session de cette année est placée sous le signe :”Renouvelons notre engagement au service de la paix et de la démocratie”.
Plus de 700 parlementaires de 134 pays y sont présents. Dans une allocution au premier jour des travaux, Mustapha Ben Jaafar a souligné que la participation de la Tunisie à cette conférence était “porteuse des espoirs du peuple tunisien en la construction de la paix et de la réalisation de la démocratie” et que “la délégation tunisienne est porteuse des premiers fruits de la révolution”, à savoir la nouvelle Constitution de la République tunisienne, expression de la libre volonté du peuple et de son attachement aux idéaux universels”.
Ben Jaafar a, également, réaffirmé la détermination de la Tunisie, “membre de l’UIP dès son Indépendance”, d’aller de l’avant sur “la voie tracée par les pères fondateurs”, en référence à la Constitution de 1959.
Il a donné un aperçu des nombreux points forts de la nouvelle Constitution en termes de droits, de garantie des libertés, de renforcement des acquis de la femme, de consolidation de la décentralisation, de mise en place d’instances constitutionnelles indépendantes et de réunion des attributs d’un système politique équilibré. Il a indiqué, à cet égard, que la Tunisie en est à la dernière ligne droite de son processus de transition.
“La Tunisie est confrontée à deux défis majeurs, à savoir se doter d’institutions démocratiques et gagner la bataille du développement”, a-t-il ajouté, indiquant que “les défis économiques, sociaux et sécuritaires demeurent les priorités les plus impérieuses” du pays.
Ben Jaafar a, en outre, lancé un appel à “soutenir le droit de l’Etat tunisien à récupérer ses fonds pillés et placés à l’étranger”, ainsi qu’à soutenir la Tunisie dans ses élections dont il a dit qu’elles “feront passer le pays du provisoire à une situation stable et pérenne”.