Un mouvement de protestation devant le ministère de l’Intérieur d’agents diplômés de différents corps des forces de l’ordre a paralysé mercredi pendant des heures la circulation automobile en centre-ville de Tunis.
Les protestataires entendaient obtenir la régularisation de leur parcours professionnel en fonction des diplômes obtenus, d’après un participant à ce mouvement qui en a fait part au reporter de l’agence TAP. Après avoir envahi la Place du 14 janvier, les protestataires ont bloqué tous les accès à l’hyper-centre au niveau de la rue de Turquie, de l’avenue Mohammed V et de l’avenue Habib Bourguiba jusqu’au viaduc de l’avenue de la République en direction de Tunis-Marine, a constaté le reporter de l’agence TAP sur place. Plus aucune voiture ne pouvait passer.
Les forces de l’ordre ont elles aussi dressé des barrières amovibles tout autour de la Place du 14 janvier et dévié la circulation pour éviter d’éventuels incidents entre les usagers de la route et les protestataires. Ces derniers se sont signalés par leur attitude hostile avec les journalistes venus couvrir leur mouvement, notamment en refusant de leur donner des déclarations. Certains d’entre eux ont même invectivé les représentants des médias et tenté de les empêcher de faire leur travail.
Joint au téléphone par l’agence TAP, le porte-parole du ministère de l’Intérieur s’est borné à dire que le ministère s’employait « à régler cette question avec les parties concernées ». De son côté, le Syndicat national des forces de sécurité intérieure a indiqué qu’à la suite de ce mouvement de protestation, un procès-verbal de séance de travail a été cosigné par le comité de négociateurs mandaté par le ministre de l’Intérieur, les représentants des diplômés mécontents et une délégation du syndicat.
D’après les termes de ce procès- verbal, « une demande de régularisation de situation a été adressée à la Présidence du gouvernement qui s’est engagée à en étudier les volets juridique et l’incidence financière et donner sa réponse dans les plus brefs délais ».