Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP) a mis en garde contre les risques qu’encourent les journalistes à être déférés sur la base de la loi sur la lutte contre le terrorisme.
Il a demandé aux instances nationales et locales, soit à abroger cette loi, soit à l’amender, compte tenu des restrictions brutales qu’elle pourrait entraîner pour les libertés journalistiques, et de la menace qu’elle fait planer sur les journalistes de pouvoir être déférés en justice, voire emprisonnés pour les raisons les plus futiles, souligne le CTLP dans une déclaration.
“Le fait que le blogueur Maher Zid soit en possession d’informations et qu’il veuille reporter leur révélation pourrait ne pas répondre à un dessein criminel”, estime le centre. “L’intention de celui qui tait des crimes terroristes est de couvrir leurs auteurs ou de dissimuler ces mêmes crimes. Or, Zid a promis de divulguer toutes les informations en sa possession après un certain temps, laquelle promesse le disculpe de toute intention de taire des faits”, ajoute-t-il.
Le blogueur Maher Zid avait comparu lundi dernier devant le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis, à la suite d’une plainte déposée à son encontre par le ministère public en rapport avec ses déclarations du 2 mars sur une télévision privée. Maher Zid avait déclaré être en possession d’informations relatives à l’affaire de Sidi Ali Ben Aoun, épisode au cours duquel le lieutenant de la garde nationale Socrate Cherni était tombé en martyr, fin octobre 2013.
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