L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a dénoncé dans un communiqué publié, mercredi, les déclarations, de M.Néjib Mrad, rapporteur de la commission chargée de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, au sein de l’Assemblée nationale constituante (ANC).
La centrale patronale a condamné la publication, par Néjib Mrad, d’une liste d’hommes d’affaires tunisiens qui, selon lui, « avaient bénéficié, sous l’ancien régime, de crédits accordés par certaines banques tunisiennes sans les rembourser jusqu’à ce jour ».
Ces déclarations annoncées sur les ondes d’une radio privée « portent atteinte à l’image des entreprises économiques, en particulier et celle du pays en général et ciblent les chefs d’entreprises en les ternissant », lit- on dans le communiqué.
Cette liste, ajoute l’UTICA, ne représente en réalité que l’ensemble des engagements des entreprises économiques vis-à-vis des banques, à une époque bien déterminée et ne signifient pas que ces dettes n’ont pas été remboursées.
La centrale patronale a souligné que la majorité des entreprises citées dans cette liste occupent une place de choix dans l’économie tunisienne et sont pour la plupart introduites en bourse, ce qui prouve la transparence de leurs transactions et de leur respect de la loi, en traitant avec les institutions financières.
La liste dressée par Néjib Mrad compte 127 hommes d’affaires ayant contracté des crédits bancaires d’une valeur de 7000 millions de dinars, sous l’ancien régime, sans les rembourser jusqu’à ce jour.
La même liste a dressé un bilan des entreprises bénéficiaires de ces fonds ainsi que les noms de leurs propriétaires et le montant des dettes contractées. A l’heure actuelle, ces entreprises exercent normalement leurs activités.