Le manque de rigueur et d’exploitation de données financières dont on ne maîtrise pas le contenu et la portée devient un sport national de plus en plus dangereux. La dernière c’est les “révélations” d’un député nahdhaoui, en plus rapporteur général de la Commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption au sein de l’Assemblée nationale constituante, affirmant détenir des informations sur 126 hommes d’affaires tunisiens “ayant dilapidé les richesses du pays”.
Au fait, il a repris des informations d’il y a 10 ans (avril 2003), et il s’agit de la fameuse liste des 127 groupes tunisiens les plus engagés auprès des banques tunisiennes, une liste qui avait à l’époque fait couler beaucoup d’encres.
Au manque de rigueur et de maîtrise des informations du député nahdhaoui s’ajoutent les interprétations et les lectures de certains médias, le total des engagements s’est transformé en millions de dinars, alors qu’il s’agit de 6,89 milliards de dinars de l’époque (avril 2003) et non 7 millions de dinars tel que rapporté par la presse.
La liste citée par Néjib Mrad correspond à une partie de la liste des 127 d’avril 2003, les mêmes noms et les mêmes chiffres (la plupart du temps), mais depuis le temps la situation de ces engagements est certainement bien différente et le député aurait du prendre la peine de vérifier ces informations auprès de la Banque Centrale.
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