A l’occasion de la journée internationale des femmes, la coordination Île de France du Font Populaire organise une rencontre-débat en présence de Maître Radhia Nasraoui, avocate, militante pour les droits humains, présidente de l’organisation de lutte contre la torture en Tunisie et lauréate de nombreux prix dont celui d’Olof Palme pour les droits de l’homme en 2012.
La rencontre aura lieu jeudi 13 mars 2014 à 19h00 au 21 ter rue voltaire 75011 Paris sur le thème « Tunisie : les droits des Femmes dans la nouvelle constitution ». Le rôle de la femme tunisienne dans l’écriture de l’histoire de la Tunisie est indéniable. Elle a en effet activement milité pour ses droits, contre la colonisation, les injustices et les dictatures. Ces combats ont mené au code du statut personnel qui a permis d’inscrire des lois progressistes visant à instaurer l’égalité entre les hommes et les femmes dans nombre de domaines et donnant ainsi à la femme tunisienne une place inédite dans le monde arabe.
Plus récemment, les femmes tunisiennes ont participé massivement à la révolution du 14 Janvier 2011. Depuis, elles continuent à se mobiliser sans relâche afin de faire face à la menace islamiste sur leurs libertés et d’inscrire leurs droits dans la nouvelle constitution. L’assemblée nationale constituante a fini par adopter l’article 21, reconnaissant pour la première fois que « Les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs. Ils sont égaux devant la loi sans discrimination».
Dans ce contexte et à l’occasion de la journée internationale des femmes, le Front Populaire réaffirme son engagement total dans la lutte des tunisiennes pour leur libertés et leurs droits économiques et sociaux. Nous restons persuadés qu’il ne peut y avoir de démocratie ni de développement intégral sans égalité effective entre les hommes et les femmes et une participation active de la femme tunisienne dans la vie publique. Nous vous invitons à échanger et débattre avec maître Radhia Nasraoui de la place des femmes tunisiennes dans la nouvelle constitution, de leurs acquis juridiques et des combats qui restent à mener pour renforcer les droits de toutes les femmes de Tunisie.