Passer du rôle de la victime au rôle de la coupable, voilà ce que Meriem Ben Mohamed a ressenti dans ce calvaire qu’elle a subi.
Tout a commencé en mois de septembre 2012, dans la banlieue de Tunis, quand la jeune fille a été violée par deux agents de police. Quant au troisième a maintenu son fiancé de force, ne pouvant ni de se défendre, ni d’arrêter cet acte de barbarie.
Plus d’un an, après le viol, le procès des trois hommes impliqués dans cette affaire, vient d’être reporté au courant de ce mois-ci, au 31 mars 2014.
Quant aux policiers, qui risquent de lourdes sanctions; selon l’article 227 du code pénal stipule que “pour tout crime de viol avec usage d’arme, est puni de mort”.
Cependant les avocats des accusés avaient demandé au juge, de revoir les preuves présentées de la défense de la victime. Serait ce pour gagner du temps ou ralentir, ce que Meriem craint le plus, que l’affaire soit de nouveau ajournée: « J’ai peur qu’ils reportent encore le procès, que ce calvaire se termine! », s’est-elle confiée à l’AFP.
Toutefois, le rapport psychologique de la plaignante montre des troubles dépressifs, anxieux, pouvant durer des mois, voire même des années après un viol.
Selon la déclaration de sa famille, durant une précédente audience, mentionnent qu’ils ont été menacés.
Sous le coup de l’indignation, la société civile fortement présente, se mobilise aussi bien en Tunisie que dans le monde. En 2013, la jeune femme âgée de 27 ans, raconte sa terrible histoire dans un livre intitulé “Coupable d’avoir été violée”, qu’actuellement, il est édité en France.
Plus de communiqué d’associations de femmes agressées affirment que des milliers comme Meriem se retrouvent dans de situations inhumaines et scandaleuses, sont victimes d’un viol. Une majeur partie d’entre elles, dénonce la sauvagerie dont laquelle, elles ont été soumises, tandis qu’une minorité, préfère garder la loi du silence.
Nadia Déjoui