L’Association des patriotes libres a organisé samedi, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Ligue Tunisienne de Citoyenneté, le premier cycle de formation sur la violence consacrée à la violence dans les stades, avec la participation d’experts dans les domaine de la justice, de la sécurité, de la presse et du sport.
Les interventions ont porté notamment sur les causes de la violence dans les stades et les solutions susceptibles de lutter contre ce phénomène, les délits commis par les supporters et le dispositif législatif prévenant ces débordements sportifs. Le juge Ali Abbassi, chef du cabinet du ministre de la jeunesse, des sports, de la femme et de la famille a mis l’accent sur la nécessité de traiter cette question en privilégiant une approche législative, psychologique et sociale globale.
Il a souligné l’importance de mettre en place une loi-cadre pour éviter l’éparpillement des textes législatifs relatifs à ce sujet et trouver une approche participative traitant ce phénomène et réunissant toutes les parties concernées ainsi que les composantes de la société civile. Il s’est prononcé, d’autre part, pour des sanctions sévères à l’encontre des fauteurs de troubles, eu égard à l’ampleur des dégâts dont ils se rendent coupables, et à assurer une bonne répartition des rôles entre les parties intervenantes dans l’organisation des compétitions sportives.
Il a fait remarquer que la violence dans le sport a pris de l’ampleur après la révolution en raison de l’insécurité. Les intervenants ont appelé à une réconciliation sportive en autorisant le retour du public aux stades en grand nombre, et la révision de la loi 104 de l’année 1994 marquée par un vide juridique en rapport avec les crimes sportifs.
Mre Tarak Laâlaïmi a rappelé, de son côté, que le phénomène de violence dans le sport ne se limite pas aux enceintes sportives et aux installations sportives, mais touche également les assemblées générales et dans d’autres espaces.
Il a affirmé que la loi pénale n’est plus en phase avec le nouveau concept général de la violence sportive, estimant que certaines lois ont été dévoyées pour des raisons politiques et doivent s’adapter à l’évolution du crime sportif, à travers la mise en place d’un texte législatif spécifique au phénomène de violence dans le sport.
Pour sa part, le secrétaire général du syndicat de base de la police, Sabeur Kéfi, a mis l’accent sur le volet préventif, appelant les médias à ne pas déchaîner les passions des supporters et alimenter le régionalisme, au même titre que les familles appelées à contribuer à la lutte contre ce fléau.