La Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) a célébré, samedi à Tunis, la fête internationale de la femme sous le thème “le droit des femmes, une révolution au quotidien”.
A cette occasion, Habib Guiza, secrétaire général de la CGTT a souligné que l’organisation oeuvre actuellement à relever deux défis essentiels pour renforcer les droits socio-économiques de la femme en Tunisie. “Il s’agit en premier lieu de tenir compte des spécificités de la femme qui s’acquitte de deux fonctions, la première au travail et la deuxième au foyer en tant que mère de famille, et d’alléger ses charges afin qu’elle puisse accéder aux postes de responsabilité”, a-t-il dit.
Il a ajouté que le deuxième défi consiste à augmenter le taux des femmes actives en Tunisie de 27,3% actuellement à environ 40 ou 50% afin que l’égalité entre l’homme et la femme soit une réalité. Sabiha Ben Ammar, membre du bureau fédéral de la CGTT chargée de la femme a estimé que la femme tunisienne est encore victime de discrimination au niveau professionnel et social.
“Le combat pour les droits de la femme est toujours d’actualité et nous continuerons à militer pour changer les mentalités et permettre à la femme de jouer pleinement son rôle dans la société”, a-t-elle souligné. Pour sa part, Sihem Ben Sedrine, présidente du centre de Tunis pour la justice transitionnelle s’est félicitée de l’inscription des droits de la femme et de l’égalité des chances dans la nouvelle constitution de la Tunisie.
Elle a, par ailleurs, considéré que la CGTT est une organisation progressiste qui reconnaît le rôle important des femmes en leur attribuant des postes de responsabilité au sein même de son bureau fédéral appelant les autres organisations syndicales à suivre cette exemple.
Pour sa part, Claire Berlage, chargée du comité à la confédération syndicale chrétienne (CSC) en Belgique a évoqué la situation de la femme dans son pays, indiquant que les femmes continuent d’être victimes de très nombreuses discriminations professionnelles et sociales.
Elle a souligné le soutien de son organisation à la CGTT et à la femme tunisienne en général faisant observer qu’à travers le partenariat entre les deux organisations, les syndicalistes aspirent à un monde plus juste et plus équitable.
Dans ce contexte, elle a souligné l’importance de la sensibilisation, la formation et la condamnation de la discrimination à l’égard des femmes, estimant que “le combat pour l’égalité n’est pas encore terminé”. Mahjouba Chartaoui, membre du bureau fédéral de la CGTT chargé de l’information et de la communication a souligné que cette rencontre permet aux femmes syndicalistes tunisiennes d’échanger leurs expériences avec leurs camarades belges notamment dans le domaine de la défense des droits de la femme travailleuse.
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