La professeur de droit constitutionnel, Hafidha Chekir, a souligné, vendredi, que la constitutionnalisation des droits de la femme est le résultat de la pression faite par les organisations de la société civile, les manifestations organisées par les femmes Tunisiennes et les efforts de certaines députés femmes à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC).
Dans son intervention sur “la contribution de la femme Tunisienne à la constitutionnalisation des droits et des libertés” présentée dans le cadre d’une journée organisée par l’Union Nationale de la femme Tunisienne (UNFT) à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Femme, Mme.
Chekir a indiqué que “les premiers projets de la constitution n’ont pas, suffisamment, mentionné les droits des femmes et ont préconisé la complémentarité au lieu de l’égalité entre les deux sexes”. Elle a salué le rôle joué par la société civile et par les femmes dans la constitutionnalisation des droits de la femme à travers les diverses propositions présentées à maintes reprises à l’ANC.
“l’article 46 de la constitution consacre le principe de la parité” a-t-elle indiqué, ajoutant que l’article 34 appelle l’Etat à garantir la représentativité de la femme dans les instances élues. Par ailleurs, Mme Chekir a indiqué que l’Etat doit mettre en place des lois pour lutter contre la violence à l’égard de la femme.