Le Mouvement Nidaa Tounès a fait porter aux premier et deuxième gouvernements de la Troika la responsabilité d’avoir “mené le pays au bord de l’effondrement économique, au point d’atteindre un stade critique bien au-delà de ce était prévisible”.
“Les deux gouvernements de la Troika ont sciemment caché la vérité au peuple durant leurs mandats successifs, ce qui a empêché de remédier à la situation en temps opportun et aggravé la crise”, estime Nidaa Tounès dans un communiqué au lendemain de la réunion, mardi, de son comité constitutif sous la présidence du président du mouvement, Béji Caid-Essebsi.
Nidaa Tounès a en outre critiqué les agissements d’un “groupe de députés de partis de la Troika et de ses alliés” auxquels il a reproché d’avoir “tenté de déstabiliser l’institution sécuritaire au moment où elle mène une guerre sans merci contre le terrorisme, avec un lourd tribut de martyrs et de blessés”.
Le mouvement a appelé “à mobiliser tous les efforts nationaux pour rechercher les solutions à même de soustraire le pays à sa crise étouffante, et ce dans le cadre du dialogue national et avec la participation du Quartette parrain du dialogue”.
Prenant acte avec satisfaction du ton de franchise adopté par le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, lors de son récent entretien télévisé, le mouvement a réaffirmé, sur la base de sa foi en la primauté de l’intérêt national sur les intérêts partisans étroits, son engagement à soutenir le gouvernement pour peu qu’il se conforme aux clauses de la Feuille de route, la finalité étant de réunir les garanties pour des élections libres, loyales et transparentes.
Nidaa Tounès salue, d’autre part, la volonté affichée par le gouvernement Mehdi Jomaa d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des personnes et des groupes qui se placent au-dessus de l’Etat et des lois, pratiquent la violence et font de l’incitation contre les locaux sécuritaires, les partis, les organisations nationales et la société civile, réclamant encore une fois la dissolution des ligues de protection de la révolution.
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