Un workshop sur le rôle des centres de carrières dans l’emploi des diplômés de l’université se tient à Tunis les 1er et 2 mars, sous le thème “le rôle des centres de carrières dans le développement des compétences et l’insertion des diplômés”.
La réunion, à laquelle ont pris part des représentants du secteur privé et de l’Université, est animée par des experts de “Liverpool John Moores University”.
Elle permettra une évaluation de cette expérience entamée dans 6 centres de carrières installés à la faculté Tunis-Manar (l’Ecole nationale des ingénieurs de Tunis), la faculté de la Mannouba, la faculté de Sousse (l’Ecole nationale des ingénieurs de Sousse), la faculté de Kairouan, la faculté de Gafsa et l’Institut supérieur des études technologiques de Zaghouan.
Cette expérience a été menée par le Conseil culturel britannique à Tunis en collaboration avec le Bureau d’appui à l’employabilité et l’Agence américaine de coopération (USAID), a expliqué Nigel Bellingham, président du Conseil culturel britannique à Tunis.
Dans ce cadre, Taher Khir, chef du Bureau de l’appui à l’employabilité, relevant du ministère de l’enseignement supérieur a expliqué que “le ministère vise à donner un nouvel élan à ces centres de carrières et à généraliser l’expérience dans toutes les facultés tunisiennes”.
Taoufik Jelassi, ministre de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique a relevé que la situation de l’emploi des jeunes diplômés s’est aggravée du fait que l’université n’est pas directement impliquée dans le processus d’employablité des diplômés.
“Actuellement les cursus universitaires sont évalués sur la base du nombre des diplômés par rapport au nombre des étudiants inscrits sans tenir compte du taux de leur insertion dans le marché du travail”, a dit M. Jelassi évoquant l’absence de programmes de prise en charge des étudiants qui n’ont pas pu poursuivre leurs études universitaires.
“Nous devons tirer profit des études et évaluations déjà réalisées pour élaborer une stratégie pour l’emploi des jeunes diplômés où l’université assume la première responsabilité”, a-t-il encore appelé.
Dans l’attente d’une réforme en profondeur de l’enseignement supérieur, le ministère de tutelle a décidé l’adoption de “mesures d’urgence” dont l’amélioration de l’encadrement académique dans les universités à l’intérieur du pays, le renforcement du programme de certification et la formation de formateurs dans les domaines des langues et des technologies ainsi que l’activation de l’Instance nationale de l’évaluation, de l’assurance qualité et de l’accréditation (INEAQA) et la création d’une structure de développement de l’employabilité au sein des universités.
La stratégie du ministère en matière d’employabilité des jeunes diplômés tient compte de l’apport des centres de carrières qui vise notamment à inscrire l’employabilité et le développement des compétences professionnelles dans les modules d’enseignement, la diversification et l’adéquation de la formation universitaire avec les besoins du marché de l’emploi tout en associant les promoteurs privés dans la conception de la formation universitaire.