En dépit de la baisse de l’inflation sous-jacente de 6,6%, en décembre 2013, à 6,3% en janvier 2014, le Conseil d’Administration (CA) de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), réuni mercredi, a considéré que les risques du maintien de l’inflation à des niveaux élevés persistent encore.
Ces risques, a affirmé le conseil, nécessitent la multiplication des efforts afin de maîtriser les facteurs contribuant à la hausse des prix, en particulier ceux relatifs à l’amélioration de l’offre et à la rationalisation des circuits de distribution, indique un communiqué de la BCT publié jeudi. Concernant l’évolution des prix, le conseil a souligné la détente relative des pressions inflationnistes avec le repli du glissement annuel des prix à la consommation au niveau de 5,8%, en janvier 2014, contre 6%, en décembre dernier.
Par ailleurs, lors de son examen de l’évolution des indicateurs du secteur extérieur, au début de l’année 2014, le Conseil a noté la persistance des pressions sur les paiements extérieurs à travers l’élargissement du déficit courant du mois de janvier qui atteint 0,6% du PIB contre 0,3% pour le même mois de 2013. Ce résultat s’explique, selon la même source, par la détérioration du déficit commercial, notamment la balance alimentaire et énergétique. Malgré ces évolutions, les avoirs nets en devises affichent une stabilité pour se situer à 11.621 MD ou l’équivalent de 106 jours d’importation à la date du 24 février courant.
Pour ce qui est de l’activité du secteur bancaire, le Conseil a constaté le net repli du rythme d’évolution des dépôts au début de l’année en cours (+0,2% en janvier contre +1,4% en décembre 2013 et +7,4% pour l’ensemble de l’année 2013), sous l’effet de la baisse des dépôts à vue et de la décélération du rythme d’évolution des comptes d’épargne. Cette tendance a également concerné les concours à l’économie (0,2% contre 1,6%) en relation avec la contraction des crédits à court terme et la stagnation des crédits à moyen et long termes. Stabilisation des besoins des banques en liquidités
Sur le plan monétaire, le Conseil a noté une stabilisation des besoins des banques en liquidités durant le mois de février courant, ce qui a porté l’ensemble des opérations de la politique monétaire effectuées par la BCT pour réguler le marché à 4.711 MDT, à la date du 24 février courant, contre 4.981 MDT, au mois de janvier. Le taux d’intérêt est revenu à 4,69%, au cours de la même période contre 4,71%, en janvier 2014.
S’agissant de l’évolution du taux de change, le Conseil a souligné la poursuite de l’appréciation du dinar face aux principales devises, depuis le début de l’année en cours, après la nette baisse qu’il a connue durant l’année précédente, et ce, en relation avec l’amélioration de l’offre sur le marché des changes. Ainsi, la parité de change du dinar a atteint, le 24 février courant, le niveau de 1,5848 dinar vis-à-vis du dollar américain (soit une appréciation de 3,9%) et 2,1756 dinars face à l’euro (soit une hausse de 4,2%).