La deuxième session du forum stratégique de la Sup’Com, organisée mercredi au Pôle El Gazala des technologies de la communication sous le thème “la session de l’entreprise”, a été axée sur la mise en place d’une vision permettant aux écoles d’ingénierie, et surtout la Sup’Com, de s’orienter davantage vers les besoins des entreprises.
Il s’agit d’un “séminaire stratégique pour composer l’ouverture de l’école sur le monde industriel, qui s’installe dans le cadre du projet Sup’Com 2020, et inculquer aux étudiants de l’école la culture de l’entreprenariat”, a expliqué, dans une déclaration à l’agence TAP, Mounir Frikha, directeur de l’Ecole supérieure des communications de Tunis (Sup’Com).
Trois ateliers ont eu lieu lors du forum, à savoir un atelier sur les réformes de la formation, un second atelier sur la recherche, le développement et l’innovation et un troisième atelier sur l’ouverture de l’école sur son écosystème.
Ont pris part à ce forum des universitaires, des professionnels, les représentants des trois opérateurs téléphoniques tunisiens et des représentants du secteur des TICs de l’UTICA.
Les participants aux ateliers ont présenté leurs recommandations et les actions à mener pour réussir le projet Sup’Com 2020. L’orientation des travaux des étudiants vers le marché du travail des TICs (personnalisation du cursus d’enseignement) et leur encouragement pour créer leurs propres start-Up étaient au centre des recommandations.
Taoufik Jelassi, ministre de l’Enseignement supérieur chargé du dossier des TICs, a appelé les participants à se tourner vers la technologie verte. “La technologie verte doit être mise en tête de liste des priorités parce que c’est la technologie de l’avenir”, a-t-il expliqué.
Il a aussi affirmé que “le marketing institutionnel est d’une importance capitale pour permettre à la Sup’Com d’avoir plus de visibilité à l’échelle internationale”. Il a ajouté l’impératif “de mettre en place une unité de développement de carrière permettant aux étudiants d’acquérir, en parallèle à leurs études, des compétences pour mieux promouvoir leurs profils auprès des entreprises nationales et internationales (rédaction de CV, réussir son entretien d’embauche…).
Les enseignants de la Sup’Com ont par ailleurs appelé le ministre à accorder à l’école plus d’autonomie financière et administrative et à faire de la Sup’Com un projet pilote.
Dans son allocution de clôture, le ministre de l’Enseignement supérieur a expliqué qu’il faut “faire évoluer l’apprentissage académique des étudiants pour qu’il soit au diapason des besoins du marché de travail tunisien et international, surtout avec le grand nombre de diplômés qui a dépassé les 315 mille”.
Le ministre a affirmé qu’il n’est plus possible de compter uniquement «sur un enseignement théorique”, mais que les écoles doivent “s’intégrer dans leurs écosystèmes” tout en s’engageant à activer la réforme de l’enseignement supérieur et la concrétisation du plan stratégique du secteur des TICs, “Tunisie digitale 2018″, relatif à la recherche et l’innovation”.