Le porte-parole de la Coordination destourienne est persuadé que “les voix des destouriens formeront une masse critique lors des prochaines élections”.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de la deuxième réunion de la coordination, tenue samedi à Hammamet et consacrée à l’examen de la conduite à suivre pour fédérer les destouriens, Tarek Ben Mbarek a jugé “désormais impérieux d’unir la famille destourienne à l’orée de l’enclenchement du processus électoral dans lequel le peuple tunisien tranchera”.
Les destouriens “sont conscients de représenter une carte électorale non négligeable”, a-t-il ajouté, faisant valoir que, d’après les estimations préliminaires de la coordination, le score des destouriens aux prochaines élections pourrait osciller entre 800 mille et un million de voix, soit près d’un quart des 5 millions d’électeurs”.
Ben Mbarek a en outre souligné la nécessité d’oeuvrer en faveur de la cohésion des destouriens afin que la famille destourienne ait son mot à dire aux prochaines élections”.
Il a annoncé pour la mi-mars une conférence qui, selon lui, sera celle de l’autocritique et de la détermination des responsabilités dans le parcours du mouvement destourien. La conférence “se voudra un appel à la réconciliation nationale”, a-t-il ajouté.
S’exprimant sur la prochaine loi électorale et “les tentatives d’exclusion”, Tarek Ben Mbarek a déclaré en substance: “Nous ne craignons pas de nous retrouver hors- jeu. Mais si telle est la volonté du peuple, nous n’avons autre choix que de nous y plier, d’accepter son verdict et de nous remettre au travail pour tenter de nouveau de gagner sa confiance”.
Pour autant, a-t-il encore dit, “il est hors de question que quelque 92 députés aient à décider à eux seuls du sort de 11 millions de Tunisiens”.
La réunion de la coordination à Hammamet, a-t-il encore indiqué, sera couronnée par la mise en place d’un comité restreint chargé d’entreprendre des démarches auprès des dirigeants des partis se réclamant d’un référentiel destourien pour décider de la conduite à suivre: soit fusionner en une seule et meme structure, se constituer ensemble en nouveau parti ou fusionner avec l’un des partis destouriens existants.
La coordination destourienne, rappelle-t-on, avait déja arrêté une stratégie similaire lors de sa première réunion du 2 février 2014, mais sans que le plan annoncé ne connaisse encore ne serait-ce qu’un début de concrétisation, notamment pour ce qui est de persuader les dirigeants des formations d’obédience destourienne de fusionner en une seule structure politique.