Tunisie – Bizerte : Conférence interrégionale sur les défis du développement

La ville de Bizerte a abrité samedi une conférence interrégionale sur les défis du développement dans le Nord de la Tunisie, organisé par l’union tunisienne générale du travail (UGTT) en collaboration avec la fondation allemande ” Friedrich Ebert”.

Des représentants des unions régionales du travail (URT) des gouvernorats du Kef, de Béja, Siliana, Zaghouan, Nabeul, Jendouba et Bizerte ainsi que des représentants des organisations patronale et agricole et des directions régionales relevant de plusieurs ministères. La conférence a passé en revue les résultats d’une étude réalisée par la fondation Friedrich Ebert sur les défis du développement dans le Nord de la Tunisie.

Ouvrant la conférence, Béchir Sahbani, secrétaire général de l’union régionale du Travail de Bizerte, a mis l’accent sur la nécessité d’un développement alternatif et intégré après l’échec du modèle d’avant la révolution qui n’a pas mis à profit les richesses de ces régions appauvries.

De son côté, Emile Liesel, directeur des projets interrégionaux de la fondation allemande est attachée aux principes de la démocratie sociale et que l’une de ses caractéristiques réside dans ses liens étroits avec les mouvements syndicaux dans le monde. L’étude réalisée par la fondation est un pas important vers une action commune notamment en cette période historique marquée par des grandes transformations dans la région et particulièrement en Tunisie, a-t-il ajouté.

Les experts Sami Aouadi, Said Ben Sedrine et Mongi Amami ont présenté un résumé de leur étude qui met en relief les défaillances de la planification centralisée adoptée auparavant qui mettait en avant les chiffres plus que l’analyse, l’autosatisfaction plus que l’évaluation objective.

Ils ont indiqué que les pôles de développement doivent assumer le rôle de locomotive pour les régions marginalisées afin de les promouvoir. Ils ont proposé un nouveau découpage administratif de la Tunisie comportant 5 départements à savoir: les gouvernorats de la Manouba, Ariana, Tunis et Ben Arous. Les gouvernorats de Bizerte, Jendouba, le Kef, Béja, Siliana, Zaghouan, Nabeul.

Les gouvernorats de Sousse, Monastir, Kairouan et Kasserine. Les gouvernorats de Sfax, Mahdia, Sidi Bouzid, Gafsa et les gouvernorats du sud Gabès, Médenine, Kébili, Tozeur et Tataouine.

L’étude a mis l’accent sur la nécessité de relever plusieurs défis notamment ceux relatifs à la qualité des produits et des services, l’encouragement des activités économiques à forte valeur ajoutée, le renforcement des capacités et des aptitudes, la cohésion territoriale, l’urbanisation durable, un climat d’affaire sain et la lutte contre la corruption.

L’étude incite à la réalisation d’un changement structurel au niveau de la gouvernance économique et sociale d’autant plus que la nouvelle constitution ouvre la voie à la démocratie locale.