Des anciens de l’union générale des étudiants de Tunisie (UGET), parmi ceux fichés par la police politique, ont observé jeudi un sit-in à la Kasbah pour revendiquer la régulation de leur situation et le droit au recrutement dans la fonction publique.
Plusieurs membres de l’UGET, âgés de 43 à 45 ans, diplômés de l’enseignement supérieur sont encore en chômage en dépit de leur participation à plusieurs concours, dont le certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire (CAPES), a précisé Hafedh Souari, membre de la commission nationale de réhabilitation des anciens de l’UGET, fichés par la police politique.
“Nous demandons à ce que justice soit faite et qu’on nous donne le droit au travail”, a-t-il dit.
Depuis le sit-in observé en janvier dernier aucune décision n’a été prise en faveur des anciens de l’UGET fichés par la police. Aucune rencontre n’a pu se tenir non plus avec les responsables du nouveau gouvernement pour connaître les résultats des négociations qu’ils avaient eu avec le gouvernement précédent.
Les protestataires ont annoncé qu’ils envisagent d’entamer des actions de mobilisation auprès des organisations de la société civile. Un dossier sera déposé auprès de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), l’ordre national des avocats et la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme.
Une commission nationale de réhabilitation des anciens de l’UGET, fichés par la police politique, a été créée depuis 7 mois pour réparer l’injustice subie par les membres de cette organisation qui ont connu, sous l’ancien régime de Ben Ali, la persécution policière et empêchés de travailler dans la fonction publique.